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C'est devant quelque 500 étudiants de l'Université Ibn Zohr que se sont relayés les représentants des groupes estudiantins, les amis de l'étudiante et les enseignants pour lui exprimer un ultime adieu. Elle était victime de l'autoritarisme d'un type d'enseignants sans scrupules.
Le recueillement à la mémoire de Sanaâ Haddi s'est déroulé dans une atmosphère de piété, chargée d'émotions. Comparée à un « papillon doux », les interventions ont mis l'accent sur l'innocence de la victime, son amour pour la science, sans oublier la passivité des étudiants et des enseignants face à la tyrannie d'un professeur comparé à une bête féroce.
Baptisée « Pour ne pas oublier », la cérémonie a été l'occasion pour les amis de la défunte de souligner les exactions auxquelles sont soumis les étudiants de la part d'enseignants immoraux mais n'ont pas manqué de saluer l'intégrité des autres.
Le moment fort de la cérémonie a été sans nul doute, la projection pendant une dizaine de minutes des photos de Sanaâ Haddi. Les larmes de douleurs ont succédé, aux propos de rage, dans un silence pesant interrompu par des larmes à peine retenues. Une collecte d'argent pour offrir une veillée funèbre à la mémoire de la défunte a été lancée et un livre d'or mis à la disposition de tous, dans le laboratoire d'océanographie où travaillait Sanaâ. Le poème dédié à la défunte par un enseignant visiblement ébranlé par la violence de l'acte, n'a pas manqué d’émouvoir la présence. Au bout de trois heures, les organisateurs ont lu et distribué un communiqué condamnant ce crime odieux, saluent les voix qui l'ont dénoncé et appellent d'abord les étudiants et les enseignants à unir leur volonté pour moraliser l'espace universitaire et inviter ensuite l'administration à prendre ses responsabilités. Le communiqué dont nous avons une copie, réclame à la fin la commémoration de la mémoire de la martyre Sanaâ Haddi, de décerner à titre posthune, le doctorat à celle-ci ainsi que la publication de ses recherches scientifiques.
Pour rappel, Sanaâ Haddi, a été retrouvée samedi 26 septembre dernier, dans une salle à la Faculté des sciences de l'UIZ, assassinée dans des conditions toujours inconnues.
L'enquête de la PJ d'Agadir a permis de remonter rapidement au meurtrier qui n'est autre que son professeur encadrant, Saïd Ben Hissoun, 43 ans, arrêté après avoir tenté de masquer son crime crapuleux. Mercredi 30 septembre dernier, Saïd Ben Hissoune est officiellement inculpé pour homicide volontaire, dissimulation des indices du meurtre et vol. Il attend dans la prison d'Inzegane sa comparution devant le tribunal d'Agadir pour répondre de ses actes.