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Le directeur du SCNARC, Boleslaw Szymanski, résume également cette étude dans un communiqué diffusé par son institution:
«Quand le nombre de gens engagés en faveur d’une opinion est inférieur à 10%, il n’existe pas de progrès visible dans la diffusion de cette idée. Cela prendrait un temps littéralement infini pour que ce groupe atteigne la majorité. En revanche, une fois que ce nombre dépasse les 10%, l’idée se répand comme une traînée de poudre.»
Le scientifique cite comme illustration de cette théorie les évènements de l’hiver en Tunisie et en Egypte: «Dans ces pays, des dictateurs qui étaient au pouvoir depuis des décennies ont été brutalement renversés en seulement quelques semaines.»
Le site du Rensselaer Polytechnic Institute (état de New York), dont dépend le SCNARC, donne lui aussi plus de détails sur cette étude, publiée fin juillet (en accès payant) dans la Physical Review E sous le titre «Social consensus through the influence of committed minorities». Il explique notamment qu’un aspect «important» de cette recherche est que le pourcentage nécessaire demeure d’à peu près 10% «quel que soit le type de réseau auquel appartiennent les détenteurs d’une opinion», c’est à dire que ces réseaux soient plutôt horizontaux (de très nombreux individus «connectés» entre eux) ou verticaux (certains individus connectés à de très nombreux individus en tant que leaders d’opinion).
Par ailleurs, pour que le modèle marche, il faut des individus «ouverts d’esprit à des idées différentes» et que les 10% d’individus «engagés» soient eux inflexibles sur leurs idées. Celles-ci connaîtraient alors une progression foudroyante grâce à l’aspiration au consensus des autres individus.
Ces conditions expliquent que ce modèle ne puisse pas fonctionner partout, et le Rensselaer Polytechnic Institute souligne d’ailleurs que les chercheurs veulent désormais étudier comment le pourcentage nécessaire changerait dans une société polarisée autour de deux points de vue opposés, comme entre démocrates et républicains. A ce propos, Freakonomics estime d’ailleurs que cette étude jette une «nouvelle lumière» sur le débat sur le plafond de la dette aux Etats-Unis et sur la façon dont «une minorité déterminée peut entièrement orienter le débat».