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"La croissance des dividendes a été plus forte qu'anticipé en 2024, grâce au secteur bancaire et aux dividendes inattendus de certaines des +Sept Magnifiques+ aux Etats-Unis", soit les sept plus grandes valeurs technologiques dans le monde, toutes américaines, a commenté Jane Shoemake, gestionnaire de portefeuille actions internationales au sein de la société d'investissement Janus Henderson.
Le montant total reversé aux actionnaires a atteint 1.750 milliards de dollars en 2024, en hausse de 6,6% par rapport à 2023, selon le rapport annuel de Janus Henderson, qui recense les 1.200 plus grosses capitalisations boursières. Au total, 88% des entreprises ont augmenté ou ont maintenu leurs dividendes en 2024.
"Les grandes entreprises qui ont versé leur premier dividende ont eu un impact disproportionné. Les plus importantes d'entre elles sont Meta et Alphabet aux Etats-Unis, et Alibaba en Chine", précise le rapport.
À eux deux, les géants technologiques Meta (Facebook) et Alphabet (Google) ont distribué 15,1 milliards de dollars et ont représenté un cinquième de la croissance mondiale des dividendes en 2024, rapporte Janus Henderson.
Ces entreprises "démontrent qu'à mesure qu'elles mûrissent, elles commencent à générer des liquidités excédentaires qu'elles peuvent redistribuer à leurs investisseurs", donnant au passage "un coup de fouet à la croissance des dividendes au niveau mondial", souligne Jane Shoemake.
Les géants de la tech sont surveillés de près par les investisseurs : avec des niveaux d'investissements colossaux, notamment consacrés à l'intelligence artificielle, les retours sur investissement se font pour l'instant attendre, crispant régulièrement les acteurs des marchés financiers.
Sur les 49 pays étudiés, 17 ont enregistré des versements de dividendes record, tels que les Etats-Unis, le Canada, le Japon, la Chine, et aussi la France qui a, comme l'année précédente, été de nouveau le plus gros contributeur en Europe.
"Les dividendes français ont atteint un montant record de 68,8 milliards d'euros", détaille Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France et distribution BeNeLux chez Janus Henderson.
"La moitié de la croissance provient de quatre entreprises: Axa et BNP Paribas ont apporté la plus grande contribution grâce à des bénéfices beaucoup plus élevés", suivies par l'entreprise de défense Safran et le géant de l'optique EssilorLuxottica, a-t-il poursuivi.
Dans un environnement où 92% des entreprises françaises ont augmenté leurs dividendes, ou les ont maintenus en 2024, la banque Société Générale a en revanche affiché la baisse la plus importante (-47%).
Par ailleurs, d'un point de vue sectoriel, près de la moitié de la croissance des dividendes de 2024 provient des valeurs financières, en particulier des banques, dont les dividendes ont augmenté de 12,5% dans le monde.
Depuis 2021, le montant total de dividendes bat des records année après année et Janus Henderson s'attend à ce que 2025 représente également un nouveau pic historique.
Pour l'année à venir, "Janus Henderson prévoit que les dividendes augmentent de 5%, ce qui porterait le total des versements à un nouveau montant record de 1.830 milliards de dollars", estime le gérant dans son rapport.
Aux Etats-Unis, "la nouvelle administration Trump promet un protectionnisme accru qui pourrait stimuler les entreprises américaines à court terme, même si cela se fait au détriment des consommateurs sous la forme d'une hausse des prix", augmentant, en conséquence, "les risques que l'inflation reprennent aux Etats-Unis et ailleurs", explique Janus Henderson.