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Ce gâteau, se voulant une oeuvre d'art spécialement conçue pour l'occasion afin de dénoncer le racisme, représentait la moitié supérieure d'un corps nu de femme africaine. La tête, appartenant au créateur lui-même caché sous la table, poussait des hurlements à chaque fois qu'un convive se découpait une part. L'installation forçait le découpage à se faire au niveau du vagin, symbolisant une excision.
Mme Adelsohn Liljeroth qui participait à l'événement le 15 avril, a elle-même découpé un morceau de ce gâteau, provoquant la colère notamment de l'Association nationale afro-suédoise qui y a vu un "acte de mauvais goût et raciste", et exige sa démission.
"Je suis sincèrement désolée si quelqu'un a mal interprété ma participation (à cet événement)", déclare la ministre dans un communiqué.
"Alors que le symbolisme de l'oeuvre est horrifiant, il est dommage et fortement regrettable que la représentation ait été interprétée par certains comme une expression de racisme", ajoute-t-elle en rappelant que "l'intention artistique (du créateur afro-suédois Makode AJ Linde) était exactement le contraire".
"Je suis la première à reconnaître que l'oeuvre de Makode Linde est hautement provocante dans la mesure où elle reflète délibérément un stéréotype raciste. Mais son véritable objectif (...) est de défier l'image traditionnelle du racisme, de la violence et de l'oppression par la provocation", assure la ministre dans un communiqué.
La ministre a rencontré lundi après-midi des représentants de l'Association nationale afro-suédoise qui ont dit après cette rencontre maintenir leur demande de démission de la ministre, selon l'agence de presse suédoise TT.
Mme Adelsohn Liljeroth assure qu'elle a agi par devoir au nom de la liberté artistique, en soulignant que "l'art doit être autorisé à provoquer".
Makode AJ Linde, connu dans les cercles artistiques suédois pour ses oeuvres provocantes, a assuré à TT que son intention était d'ouvrir les yeux des Occidentaux sur l'esclavage et l'oppression mais en aucun cas d'illustrer une excision.