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![Une grève observée, une nouvelle annoncée et des démissions déposées : Le torchon brûle entre les journalistes et la direction générale de la MAP Une grève observée, une nouvelle annoncée et des démissions déposées : Le torchon brûle entre les journalistes et la direction générale de la MAP](https://www.libe.ma/photo/art/default/3287819-4711943.jpg?v=1316515038)
Le communiqué rendu public suite à l’AG de samedi indique que les journalistes observeront également une grève les 26 et 27 septembre courant, si l’administration ne retire pas sa décision. «Nous nous attendions à ce que le nouveau DG emprunte, comme il n’a cessé de le répéter, la voie du dialogue et de la concertation, mais en vain…Les réformes ne doivent pas prendre cet aspect technique, mais aller au fond des choses », souligne un journaliste de la MAP, ajoutant: «Nous avons été étonnés de voir cette décision unilatérale prise par quelqu’un qui se présentait comme un journaliste professionnel».
Un étonnement d’autant plus justifié que le nouvel homme fort de l’Agence a fait hier amende honorable. Il a, en effet, décidé de surseoir à sa décision tout en prenant le soin de mettre le pied dans le plat en qualifiant la grève de «sauvage et d’irresponsable».
L’encre de son communiqué n’ayant pas encore séché, il a reçu quelques démissions de chefs de services qui ont jugé qu’il avait offensé leur dignité de journalistes.
Pour rappel, le corps journalistique de l’Agence avait dans un passé récent exprimé son opposition à ce projet que l’administration compte mettre en œuvre dès ce début de semaine. Mais pourquoi une telle colère? Et que contient cette fameuse circulaire qui a provoqué tant d’opposition? Celle-ci appelle les agenciers à fonctionner en quatre groupes, l’un commence à minuit, l’autre à six heures, le troisième à 13h et un quatrième à 19h. Deux points essentiels semblent être «irréfléchis» dans ce nouveau projet. Le premier stipule que tout le personnel journalistique prendra le service de nuit, soit de 00h00 à 6h, et le second oblige les journalistes à être dans leurs bureaux à 6h du matin, «ce qui semble difficile, voire impossible pour certains au regard de leur situation familiale». L’administration a pour sa part relativisé le rejet des journalistes de sa décision en apportant au projet une touche de permissivité. La circulaire comprend ainsi une dispense du travail de nuit accordée par la direction de l’information sur simple demande.
Le remplacement est autorisé par celle-ci sur une requête présentée 48h à l’avance et l’aménagement du temps de travail pour cause d’éloignement du domicile ou en cas de force majeure avérée est également autorisé. En outre, la constitution des groupes de travail peut obéir en cas d’obligations personnelles durables à des arrangements arbitrés par la direction de l’information. L’administration procédera au bilan du nouvel horaire trois mois après sa mise en œuvre. Mais, commente une agencière de la boîte, «le journaliste reste dans ce cas à la merci du tempérament de la direction de l’information, ce qui est inadmissible».