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Il s'agit d'un cas de gale, de neufs cas de varicelle, de trois cas d'acné, d'un cas de mycose, de deux cas d'eczéma, de six cas d'abcès du cuir chevelu, de deux cas d'urticaire et de sept cas de staphylococcie, a-t-il précisé.
Il a, par ailleurs, souligné que ces malades ont pu bénéficier d'un traitement sur place et que leurs cas étaient sans danger. « Quand l'alerte a été donnée, on a cru au premier coup que c'était de la leishmaniose. C'est pourquoi, on a vite réagi. Même si cette hypothèse demeure incroyable dans une région froide comme le hameau d'Ait Abdi Oulghazi. Reste que la vraie menace pour la santé de la population de cette région, c'est la diarrhée», a-t-il souligné.
Faut-t-il remettre ces déclarations en cause? Evidemment que non, mais certaines zones d'ombre demeurent. La première a trait au temps consacré aux consultations. Selon certains témoignages, ces consultations n'ont duré qu'une heure et ont été effectuées d'une façon sommaire et brève. Le médecin s'est contenté d'un examen visuel et a posé quelques questions. Pas d'examens biologiques, ni d'analyses. Son diagnostic est-il donc si sûr ?
Ensuite, c’est le traitement administré aux malades. Les Ait Abdi ont enregistré que sur l'ensemble des cas consultés, tous ont eu droit au même traitement, à savoir des antibiotiques, de l'éosine et une pommade dermique. S'agit-t-il donc de cas différents de dermatoses ou d'une pathologie unique ? Difficile de répondre en l'absence d'une contre-visite Pourtant, l'équipe médicale dépêchée sur place est catégorique : le douar d'Ait Abdi souffre d'affections de la peau dues au manque d'hygiène et à la hausse des températures. « On n'a rien à cacher. Je crois que la confusion est née du fait que les différents cas affichent les mêmes symptômes, mais il y a des nuances que seuls les médecins peuvent détecter. On a traité chaque cas selon ses besoins en médicaments et en traitement. Je crois qu'on a bien fait notre devoir avec les moyen qu'on a», a souligné le jeune médecin.
Pour ce dernier, pratiquer la médecine dans ces régions relève de l'impossible: «La réalité quotidienne de notre travail reste dure à imaginer et c'est à nos responsables d'en prendre véritablement conscience ». A cet effet, notre interlocuteur ne fait pas dans la dentelle. Il critique les conditions de travail pénibles et la rareté des moyens : « Imaginez que je suis responsable de la santé de près de 24.000 habitants et que je suis obligé de parcourir des dizaines de kilomètres parfois à dos d'âne dans des conditions climatiques atroces pour me rendre dans les villages les plus éloignés. Souvent à mes propres frais ».
Le praticien déplore également le manquer de moyens même les plus élémentaires. Selon lui, plusieurs dispensaires et centres médicaux ne disposent pas d’équipements et matériels médicaux nécessaires. « Pire, on n'a même pas de médicaments pour répondre aux besoins urgents des gens », a-t-il regretté.
Pour ce jeune médecin, le cas du village d'Ait Abdi n'est qu'un simple exemple des anomalies du secteur de la santé au Maroc : inégal et en retard face aux exigences de la population et aux besoins en santé et en prévention sanitaire.