Une école meilleure pour un avenir meilleur

Une bonne gestion scolaire nous mènera vers le bon côté de la mondialisation


Par Abdelkader Khalef
Samedi 20 Avril 2013

Une école meilleure pour un avenir meilleur
Tout établissement scolaire vise l’épanouissement de l’élève, le développement de ses connaissances et de ses aptitudes. La différence réside au niveau de la qualité des outils que l’on met à sa disposition et des méthodes adoptées pour garantir leur succès.
Il est nécessaire de doter l’école, de moyens matériels et d’un encadrement performant. Mais il est particulièrement important de ne pas négliger la salubrité de l’établissement et notamment ses alentours. Quand l’adulte respecte l’école, l’élève fait de même, instinctivement. Il est aussi prudent d’éviter les classes à grande  effectifs.
La densité perturbe gravement la qualité de toute activité éducative. Un établissement scolaire de taille humaine se soucie plus d’enseigner, d’éduquer et d’épanouir que de contrer les comportements dysfonctionnels.
L’école reflète l’image de l’avenir que l’on souhaite à nos enfants.  Mieux vaut prévenir que punir.
Un établissement scolaire, c’est aussi un lieu d'interaction, de confrontation, de contention et de conflit. Ces situations, aussi embarrassantes qu’elles puissent paraître, participent à la formation de la personnalité de l’enfant et à sa socialisation. Il s’agit pour gérer au mieux cette complexité, de prendre des dispositions appropriées et non pas se contenter d’adhérer aux principes du dressage
En effet, pour garantir le bon fonctionnement de l’école, le règlement intérieur n’est pas suffisant si l’administration n’est pas fermement impliquée, efficiente sur le plan relationnel comme au niveau organisationnel et si les enseignants ne sont pas performants et créatifs.
L’ensemble de l’équipe pédagogique est appelé à être solidaire pour le bon fonctionnement de l’école. Le tandem administration-enseignants doit fonctionner en harmonie. La responsabilité des uns et des autres doit être clairement définie.
La discipline est une construction fragile ; pour la maintenir, il est important de régler les problèmes d’une manière éducative et bien avant que les choses ne prennent des proportions alarmantes. Etre assertif sans être répressif, communiquer sans souscrire à la passivité qui favorise la dégradation de toute ambition  pédagogique. Constater un comportement déviant, aussi anodin soit-il et fermer les yeux, crée un climat propice au School Bullying, à l’anomie, à la violence voire au décrochage scolaire. Les éléments passifs compromettent  l’avenir scolaire des apprenants, au lieu de les amener à construire une relation positive avec les objectifs de l’établissement.
L’adulte doit intervenir, prendre en charge immédiatement les transgressions et ne pas rester spectateur pour se tirer d’affaire et éviter d’assumer sa responsabilité. L’indiscipline, une fois installée, il devient difficile de la domestiquer. Dans certains cas évidemment, le recours aux spécialistes, psychologues, coachs spécialisés,
est préconisé pour traiter les difficultés, les souffrances, qui semblent perturber les sujets concernés et les aider à se structurer et à réhabiliter l’espace école.  
 Chaque membre doit se poser la question sur sa part de responsabilité et veiller à réduire, au maximum, les prétextes qui entraînent l’intolérable.
La faute aux parents, la démission des parents, le rôle des parents, ce corpus déplace le problème et témoigne du besoin de formation de son énonciateur. Dès qu’un problème survient, la famille a bon dos ; or la réalité est plus complexe et il convient de ne pas s’en éloigner. Il est  indéniable qu’il faut en tenir compte lors d’une situation délicate, mais il est temps de cesser de se renvoyer la balle et de pédaler dans la semoule.
L’école doit rester un espace de vie à part, voué à préparer l’apprenant à un avenir meilleur ; un lieu qui a ses obligations, ses rituels, ses règles qu’il faut absolument respecter. Un temple où rien ne doit perturber les apprenants, ni vitres cassées, ni murs délabrés, ni latrines hors d’usage, ni tableaux et pupitres endommagés, ni recours au bâton pour avoir la paix, etc. Souvent la presse nous rend compte de l’état délabré des écoles et des violences dramatiques qui surviennent dans l’enceinte et aux abords immédiats des établissements scolaires. Plusieurs faits divers ont défrayé la chronique.
Que font les responsables ? Le ministère de l’Education nationale doit multiplier ses efforts, pour assurer les moyens requis pour un enseignement sérieux et éradiquer les pratiques inefficaces, qui ne servent qu’à discréditer
l’école publique et inciter l’indignation des parents. Les enfants sont précieux, ils constituent l’espoir d’un futur meilleur. Il convient donc de ne rien ménager en termes de vigilance, d’accompagnement, de prévention,
d’efficacité, d’éthique et de civisme, pour rendre l’école attrayante, accueillante, motivante, ouverte sur l’universel.
Dans l’attente du renouveau, les parents continuent à payer leurs impôts dans l’espoir d’une bonne gestion scolaire, qui nous mènera vers le bon côté de la mondialisation.


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