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“J’ai l’intention de créer très bientôt une commission d’enquête indépendante, dirigée par une personnalité reconnue, que je vais nommer très prochainement”, a annoncé M. Ban lors d’un banquet à l’invitation du président pakistanais Asif Ali Zardari, le veuf de Mme Bhutto.
Le gouvernement pakistanais issu des législatives de février 2008, remportées par le parti de Mme Bhutto moins de deux mois après son assassinat, avait formulé cette requête au Conseil de sécurité des Nations unies.
M. Ban est également arrivé au Pakistan pour une très brève visite deux jours après l’enlèvement, dans le sud, d’un haut fonctionnaire des Nations unies, non loin des bastions des talibans afghans et d’Al-Qaïda.
Il s’agit de la première visite de M. Ban au Pakistan, seule puissance militaire nucléaire du monde musulman, et en proie à une vague sans précédent d’attentats suicide perpétrés par les islamistes proches d’Al-Qaïda et des talibans afghans, qui ont tous deux reconstitué leurs forces dans les zones tribales du nord-ouest, frontalières avec l’Afghanistan.
Plus de 1.500 personnes ont été tuées en plus d’un an et demi dans ces attentats, dont Benazir Bhutto, Premier ministre dans les années 1990.
Alors leader de l’opposition, elle a été tuée par un kamikaze qui a ouvert le feu sur elle, la manquant de très peu, avant de faire exploser la bombe qu’il portait sur lui, le 27 décembre 2007, dans la banlieue d’Islamabad, en pleine campagne électorale pour les législatives.
Le gouvernement d’alors, du président Pervez Musharraf, avait accusé le leader des talibans pakistanais, Baïtullah Mehsud, lié à Al-Qaïda, d’avoir organisé l’assassinat de Benazir Bhutto, très virulente à l’égard des islamistes, dont l’influence progresse vivement au Pakistan.
Mais Asif Ali Zardari, qui avait succédé à sa défunte épouse à la tête du Parti du Peuple Pakistanais (PPP), avant d’accéder à celle de l’Etat, avait soupçonné publiquement des responsables du pouvoir en place d’avoir commandité l’assassinat, incriminant également des membres des services de sécurité.
Selon une enquête de la police criminelle britannique Scotland Yard, sollicitée alors par le président Musharraf, le souffle de l’explosion avait projeté la tête de Benazir Bhutto sur le bord du toit ouvrant de sa voiture, provoquant une blessure mortelle.
“Nous pensons que cette commission d’enquête qui sera composée de trois membres permettra de démasquer ceux qui ont financé, organisé et commandité cet acte terroriste et de les traduire en justice”, a commenté M. Zardari.
Le secrétaire général était également au Pakistan trois jours après l’enlèvement à Quetta, dans le sud, du chef de l’antenne du Haut-Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés pour la province du Baloutchistan. John Solecki a été kidnappé lundi par des hommes armés qui ont ouvert le feu sur sa voiture frappée du sigle de l’ONU et tué son chauffeur.
Personne n’a encore revendiqué l’enlèvement mais il s’est produit dans une région frontalière avec l’Afghanistan, où les talibans afghans et leurs alliés d’Al-Qaïda sont très présents, soutenus par les talibans pakistanais.