![Quand la gastronomie devient un pont culturel Quand la gastronomie devient un pont culturel](https://www.libe.ma/photo/art/default/86331492-61425589.jpg?v=1739108391)
-
Session académique sur "La poésie dans le système national de l’éducation, de la formation et de la recherche" à Rabat
-
L'ICESCO dévoile les lauréats du concours de photographie "Le patrimoine de Marrakech vu par les jeunes"
-
A Damas, l'opéra espère des "lendemains meilleurs" après Assad
-
Mehdi Qotbi : La future Cité de la culture africaine-Musée du continent, un “carrefour dynamique” pour les créateurs africains
Lors de cette rencontre exceptionnelle, des Africains originaires de pays subsahariens — du Sénégal, du Niger, du Cameroun, de la Guinée et de la Côte d'Ivoire — ont partagé la scène avec des Marocains de la région du Souss, incluant professeurs, immigrés et représentants associatifs.
L’événement a mis en lumière la richesse des échanges interculturels grâce à la présentation de la «Takla» et du «couscous marocain» aux saveurs mêlant traditions amazighes et influences africaines. Au-delà de la dégustation de ces plats emblématiques, la fête s’est transformée en une plateforme d’échanges où chaque tradition culinaire est devenue le symbole d’un pont entre les cultures. Ces moments de partage ont permis aux nouveaux arrivants de découvrir la culture locale et aux résidents de s’enrichir des apports de leurs voisins venus d’ailleurs, illustrant ainsi comment la nourriture peut favoriser la communication et la construction de la paix.
Les discours prononcés ont réaffirmé l’importance de l’intégration des migrants et du dialogue interculturel pour bâtir un avenir commun. Le Centre Taousna, à l’initiative de cette célébration, a démontré son engagement en créant un espace ouvert, où la diversité des origines est célébrée et où chaque voix trouve sa place. Le Dr Khaled Elayoud, fondateur du centre, a expliqué que «partager le sel» est un acte symbolique fort, incarnant la confiance, la sécurité et le rejet de toute forme de violence ou de discrimination. Ce geste souligne la volonté d’accueillir les nouveaux résidents et de leur permettre de s’intégrer pleinement dans la vie culturelle et sociale de la région.
La soirée a été également rythmée par une ambiance artistique et musicale marquante, lorsque le groupe Laryash, dirigé par l’artiste amazigh Mustapha Mousser, a interprété des chansons fusionnant harmonieusement l’héritage musical amazigh et les sonorités africaines. Cette prestation a renforcé le message de l’événement : l’interculturalité est une force qui brise les barrières linguistiques et culturelles, et permet à chacun de contribuer à la richesse collective.
En somme, cette célébration du Nouvel An amazigh 2975 a illustré comment l’intégration des migrants et l’échange interculturel peuvent transformer des rencontres festives en véritables moments de renforcement des liens humains. En réunissant diverses communautés, l’événement a démontré que la diversité culturelle est un atout précieux pour construire une société plus inclusive, solidaire et ouverte sur le monde.
Hassan Bentaleb