Les briqueteries marocaines doivent s’adapter aux changements des conditions externes notamment aux niveaux de la qualité des matières premières, des normes environnementales, de l’évolution du prix de vente, de l’augmentation des prix d’énergie ou encore de la disponibilité des pièces de rechange, selon les conclusions d’une étude réalisée par l’Agence de coopération allemande GIZ.
Cette étude de terrain qui a concerné six briqueteries basées à Berrechid, Salé, Meknès, Marrakech et Mohammedia, s’est fixé pour objectif d’évaluer l’efficacité de l’utilisation de l’énergie en comparaison avec la consommation moyenne usuelle sur le plan international, tout en proposant des mesures pour améliorer l’efficacité énergétique par l’optimisation des procédés et ce, afin de réduire la consommation d’énergie qui est très importante dans ce secteur en plein essor au vu du dynamisme que connaît le bâtiment au Maroc.
Grand consommateur d’énergie d’origine fossile et source importante de la pollution atmosphérique, l’industrie de la brique en terre cuite ne pourrait tirer pleinement profit de cet essor sans réelles qualifications permettant des économies d’énergie tout en préservant les ressources, l’environnement et la qualité des produits, et de faire face à la concurrence des produits en béton commercialisés par les multinationales du ciment, note cette étude réalisée par la composante industrielle du Programme environnemental de la coopération technique maroco-allemande (PGPE).
L’étude révèle que les briqueteries visitées sont toutes dotées d’une technologie relativement moderne avec un four continu (four tunnel) et un séchoir continu (principalement un séchoir Anjou) avec des capacités comprises entre 450 et 1100 t/j. Aucune des briqueteries ne travaille à son régime maximal. Le régime moyen de fonctionnement des briqueteries visitées était de 58%, ce qui signifie que les capacités de production existantes n’étaient utilisées au maximum. Dans les usines équipées de 2 lignes de production, l’un des deux fours était en arrêt, selon l’étude, tout en indiquant que les briqueteries marocaines fonctionnent actuellement à un régime variant de 41% à 94%.
Explication : La capacité réduite de production des briqueteries est due à la baisse du marché suite à une faible conjoncture actuelle de construction générée par une forte concurrence entre les fabricants. Le prix pour les briques est de l’ordre de 30 euros par tonne et l’énergie constitue 39% des coûts de revient d’une briqueterie au Maroc.