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Les familles oujdies entament, dès la deuxième quinzaine de Chaabane, leurs préparatifs pour ce mois sacré, notamment en achetant les ingrédients nécessaires à la préparation des mets les plus consommés durant le Ramadan et en se préparant aussi pour des actions sociales traduisant les valeurs de solidarité et d'entraide prônées pendant ce mois béni.
Ainsi, des jours avant le mois sacré, les souks et les commerces de la ville, qui se sont approvisionnés comme il se doit, sont le théâtre d'une activité exceptionnelle, avec les gens qui y viennent pour acheter tout dont ils ont besoin pour ce mois, tels les différents fruits secs, les épices et autres ingrédients.
Si l'ambiance spirituelle fait partie des traits communs entre les différentes villes du Royaume durant le Ramadan, les habitudes notamment alimentaires varient d'une ville à l'autre, en fonction de facteurs géographiques, culturels ou patrimoniaux.
A ce propos, la région de l'Oriental et sa capitale Oujda se caractérisent par certaines habitudes alimentaires et des traditions culinaires qui font partie de son héritage culturel et civilisationnel perpétué et sauvegardé génération après génération.
Les gâteaux traditionnels comme le Makrout, la Zlabia, le Kaâk ou sfouf figurent parmi les mets présents durant le Ramadan sur toutes les tables des familles oujdies, dont certaines veillent à les préparer à domicile, alors que d'autres préfèrent les acheter des pâtisseries et des magasins.
Le propriétaire d'une pâtisserie spécialisée dans la préparation des gâteaux traditionnels a mis l'accent sur la portée symbolique de ces friandises locales qui sont l'héritage de cette région et parmi les plats indispensables durant le mois sacré de Ramadan.
Ce pâtissier, spécialisé depuis plus de 35 dans la préparation de ces gâteaux, a confié à la MAP que ces friandises, qui sont préparées à longueur d'année, font l'objet d'une forte demande à la veille du Ramadan et pendant ce mois sacré.
Les valeurs de solidarité et d'entraide sont également de mise lors du mois sacré au niveau de la ville d'Oujda, dont les habitants veillent à consacrer à travers différentes actions, notamment en installant des tentes équipées pour offrir des repas de ftour gracieusement aux personnes nécessiteuses, aux orphelins et aux familles démunies.
Cette tradition louable, perpétuée par plusieurs philanthropes et associations caritatives de la ville, illustre par excellence l'esprit de solidarité et d'entraide que les Oujdis veillent à entretenir durant ce mois béni, dans le but de renforcer les liens sociaux.
Dans une déclaration similaire, l'une des personnes responsables de ces tentes accueillant des "iftars collectifs" pendant le Ramadan a indiqué que cet espace offre des repas de ftour au profit des personnes nécessiteuses dans une ambiance conviviale.
Par ailleurs, les habitants d'Oujda accordent une place de choix aux aspects religieux liés au mois sacré de Ramadan, en veillant notamment à faire les prières dans les mosquées, notamment celle d'Al Ichaâ et les veillées religieuses (tarawihs), tout comme à l'échange de visites entre familles et amis notamment pour partager le repas du ftour.
Le volet culturel n'est pas en reste dans cette atmosphère ramadanesque, puisque les Oujdis apprécient les soirées de Samaâ et Madih organisées dans les places publiques, ainsi que les concours de mémorisation, de déclamation ou de psalmodie du Coran.