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Initialement, cette volonté a été émise par le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, lorsque son homologue de la FIFA, Gianni Infantino, a rendu visite, en septembre dernier, à la Moncloa, le siège du gouvernement espagnol. D’ailleurs, ce dernier serait lui aussi emballé par cette candidature. Elle pourrait contenter trois pays qui restaient sur des échecs. Car à la dernière déception du Maroc, s’ajoutent celles du royaume ibérique ainsi que du Portugal, qui ont tous deux essuyé un échec pour l’obtention de l’organisation du Mondial 2018.
La récente victoire du trio USA-Canada et Mexique a ouvert la voie aux candidatures tripartites. Du coup, cette tendance émergente pourrait servir les intérêts du Maroc à plusieurs égards, et comblé les nombreuses lacunes qui lui ont causé un énième échec en juin dernier. Néanmoins, elle rend la concurrence beaucoup plus grande.
Après plusieurs tentatives (1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le Maroc n’a pas encore rangé au placard son ambition de devenir le deuxième pays africain à organiser l’évènement sur le continent, après l’Afrique du Sud, en 2010. Pour 2026, sa candidature s’inscrivait dans une vaste stratégie de développement du pays, et avait l’avantage de l’homogénéité par rapport à la candidature hybride nord-américaine : une faible distance entre les villes susceptibles d’accueillir la compétition et un seul fuseau horaire, ce qui serait toujours le cas, dans l’éventualité d’une organisation tripartite, contrairement aux avantages liés à la monnaie et à la législation. Ensuite le Maroc espérait montrer que cette compétition pouvait servir de promotion économique et sociale. Mais techniquement, il partait avec du retard, au vu des critères (infrastructures, transport, hébergement, budget…) imposés par la FIFA. Car United 2026, avec trois pays habitués à l’accueil de grandes compétitions sportives, propose du prêt-à-l’emploi, alors que le Maroc doit encore construire des stades.
Sur le front diplomatique, le Maroc s’était positionné sur un axe d’unité continentale, et de fraternité euro-africaine. Avec les cinquante-cinq membres de l’UEFA et les cinquante-trois de la CAF, les Confédérations des deux continents rassemblent plus de la moitié des votants. Peu avant la tenue du vote qui a sacré la candidature nord-américaine, Noêl Le Graêt, le patron de la Fédération française, grand supporter du Maroc, a défendu le dossier du Royaume devant l’assemblée de la puissante UEFA. Son credo ? Rendre à l’Afrique ce qu’elle a donné au football européen ». Mais entre morale, économie et politique, il y avait un gouffre qui pourrait être comblé par la candidature tripartite, puisqu’en ligne de compte rentreraient désormais également deux pays européens.
En revanche, et bien que le Royaume se situe à seulement 15 kilomètres de l’Espagne, en ces temps de crise migratoire, l’obtention de toutes les garanties nécessaires sur l’aspect clé des visas et de la liberté de circuler des joueurs, des staffs, mais aussi des fans sera un enjeu majeur. Aussi, il va falloir faire face à la concurrence de plusieurs candidatures conjointes, comme celles venues des Balkans, Bulgarie-Grèce-Roumanie-Serbie, ou encore d’outre-Manche (Angleterre, Irlande du Nord, Écosse et pays de Galles), sans oublier le dossier qui part avec une légère avance, composé d’un trio sud-américain, Argentine, Uruguay et Paraguay. Avance symbolique due au 100ème anniversaire de l’événement, dont la première édition s’était tenue, je vous le donne en mille, en Uruguay (1930).