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"Proof of Heaven: A Neurosurgeon's Journey into the Afterlife" ("Preuve du paradis: le voyage d'un neurochirurgien dans la vie après la mort") ne sera publié que le 23 octobre aux Etats-Unis mais les premiers extraits diffusés vendredi sur le site internet de Newsweek ont déjà provoqué de nombreuses réactions.
L'aventure d'Eban Alexander a commencé avec un simple mal de tête en novembre 2008. Mais la méningite bactérienne contractée par ce père de deux enfants l'a rapidement plongé dans le coma.
"J'ai été plongé dans un profond coma durant une semaine", raconte-t-il. Mais dans le même temps M. Alexander a "voyagé dans une autre dimension de l'univers, une dimension dont je n'avais jamais rêvé qu'elle existait".
Là, il a découvert des nuages "blanc-rosé" sur un ciel "bleu profond", et "des êtres chatoyants, transparents, très différents de tout ce qu'on peut connaître sur notre planète".
Le neurochirurgien qui enseigne à l'Université de Virginie (est) a alors rencontré une jeune femme aux pommettes saillantes et aux cheveux dorés, qui parmi des millions de papillons, lui a parlé
"sans utiliser de mots".
"Tu es aimé et chéri pour l'éternité. Tu n'as rien à craindre", a-t-elle dit au docteur.
L'éditeur new-yorkais du livre n'a pas répondu aux demandes de l'AFP mais la diffusion des premiers extraits par Newsweek de ce récit à la limite du fantastique a inévitablement provoqué de nombreuses réactions sceptiques.
"Il semble qu'il n'ait eu qu'un rêve intense, rien de plus", estime ainsi un lecteur. "Une anecdote personnelle ne constitue pas une preuve, quand bien même elle vous touche", ajoute un autre.
Selon les estimations, environ 3% des Américains, soit plus de 9 millions de personnes, ont un jour vécu une expérience de mort imminente.
"Il y a plusieurs dizaines de milliers de témoignages du même genre chaque année", souligne Paul Perry, co-auteur de plusieurs best-sellers sur le sujet.
"Ces expériences peuvent être un aperçu de la suite de notre miraculeuse aventure. Malheureusement trop peu d'études significatives ont été menées sur le sujet", ajoute-t-il.
Dean Mobbs, psychologue à l'Université de Columbia qui étudie la neurobiologie et la peur chez les humains, ne nie pas que M. Alexander ait vécu une telle expérience, mais elle a selon lui une explication rationnelle.
"Il n'y a rien de paranormal", affirme M. Mobbs selon qui les expériences de mort imminente sont la manifestation de dysfonctionnements du cerveau dans certaines circonstances.
"Notre cerveau peut fabriquer des expériences intenses comme celle-ci notamment dans des situations de confusion ou de traumatisme. Il essaie de réinterpréter le monde et ce qui l'entoure", déclare-t-il en rappelant une étude menée en Suisse où des expériences de dédoublement avaient été recréées en stimulant une certaine partie du cerveau.
Dean Mobbs a également noté que le corps humain peut diffuser "d'importantes doses d'opioïdes" quand il fait face à un danger extrême. Ces opioïdes génèrent une sensation d'euphorie semblable à celle décrite dans des expériences de mort imminente.
Enfin, M. Mobbs rappelle que les personnes ayant vécu des expériences de mort imminente n'ont jamais en réalité été proches de la mort. D'ailleurs la majorité des personnes qui sont brièvement mortes avant de ressusciter affirment ne se souvenir de rien, conclut-il.