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«Le règlement interne du PJD prévoit une telle procédure. Il faut réunir la signature du tiers du conseil national pour inscrire à l'ordre du jour le débat sur la destitution du secrétaire général. Dans notre famille politique, nous avons toujours encouragé le débat d'idées, ce qui vient de se passer en témoigne. Mais de là à ce que M. Benkirane soit destitué, il y a un pas que je me garderai bien de franchir !», soutient Abdelkader Amara, député de Casablanca et quadra en vue du PJD, un parti qu'il a rejoint du temps du MPDC de Feu Dr El Khatib.
Depuis plusieurs semaines déjà, on disait Abdelilah Benkirane, véritable trublion de la scène politique, dans la tourmente. La position-distanciation prise par le parti aux destinées duquel il préside à l'égard du « mouvement du 20 février » et sa rencontre -toute fraîche- avec Ilias El Omary, la tête pensante du Parti Authenticité et Modernité ont fâché des militants du parti islamiste, y compris un dirigeant du secrétariat général comme Mostafa Ramid. Mais ce qui a provoqué la colère de ce militant demandeur de la tête de Benkirane, c'est en fait une déclaration à la presse du patron du PJD selon laquelle son parti ne participerait pas à la marche prévue le 20 mars prochain. Pour M.Sekkal, ce membre du conseil national qui réclame un débat sur la destitution du SG, M. Benkirane aurait pris une telle décision sans en référer aux instances du parti.
«On a bien fait tomber Benali et Moubarak, alors pourquoi pas moi ! » s'exclame un Abdelilah Benkirane presque hilare avant de faire remarquer avec philosophie que « la démocratie interne peut parfois conduire à la destitution conformément au règlement interne du PJD». Le leader se refuse à tout autre commentaire. « Attendons que ce militant ait réuni le tiers des signatures des membres du conseil national », nous a-t-il déclaré hier matin au téléphone.
Au PJD, on est prompts à se présenter en parti champion du débat d'idées. « Nous n'avons jamais craint de débattre de sujets profonds à des moments autrement plus difficiles comme celui de l'après 16 mai. Il y avait même une polarisation des idées et on s'en est toujours sortis. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va empêcher nos militants d'exprimer leurs points de vue», rassure Abdelkader Amara avant d'indiquer «qu'au PJD, on discute, on débat, on s'exprime, on se voit les uns les autres, la règle étant de se conformer à ce qui se décide dans les structures. Toujours est-il qu'il est essentiel d'ouvrir un débat sur le 20 février. Adhérer ou pas à ce mouvement ne fait pas de bons ou de mauvais militants ». Ramid, démissionnaire, serait-il derrière cette tentative (légale) de destituer A. Benkirane ? La question est sur toutes les lèvres même si les islamistes du Parlement balaient d'un revers de la main une telle hypothèse. « Il n'y a pas de rupture entre nous. C'est en ce sens que le débat est très sain », constate ce député du PJD.
Reste à savoir si le chef de file des islamistes est dans l'œil du cyclone. Abdelkader Amara fait partie de ceux et celles qui préfèrent rappeler l'image d'un Benkirane acclamé et soutenu par le conseil national, en décembre dernier, dans sa guerre contre le PAM. « Je vois mal les militants opérer un virage à 180 degrés et se retourner contre lui. », croit savoir notre interlocuteur.
Le prochain conseil national du Parti Justice et Développement se réunira à la fin du mois de mars.