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En cette semaine spéciale, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, en collaboration avec des partenaires clés tels que l'Agence nationale de l'assurance maladie, l'Observatoire national des droits de l'enfant et les sociétés savantes, s'engage à sensibiliser et à informer les professionnels de la santé et également le grand public sur les avantages inestimables de la vaccination.
Dr My Said AfifA cet égard, les sociétés savantes du Maroc ont prévu d’organiser deux webinaires, couvrant une pléthore de sujets dédiés à la promotion de la vaccination. Le premier, déjà passé, sous la modération de Saïd Afif, président d'InfoVac Maroc, du Dr Yahyane, directeur de la population au MSPS, du Dr Afilal, président de la SMP, et d'autres praticiens, a brillamment éclairé sur le rôle essentiel de la vaccination dans la prévention des maladies évitables. Tout au long de cette rencontre virtuelle, une gamme diversifiée de thématiques a été abordée, depuis l'histoire des vaccins et du programme étendu de vaccination jusqu'à la vaccination contre les infections à méningocoque et la riposte anti-rougeole au Maroc.
La majorité des cas d'oreillons enregistrés concernent des enfants non vaccinés
« Ces événements permettront de mettre en lumière les avancées récentes en matière de vaccination, de répondre aux questions fréquentes et de promouvoir l'utilisation des divers vaccins disponibles », a souligné le Dr Moulay Said Afif, expert en vaccination et président de la SMSM. Et de poursuivre : « Parallèlement, le programme national d'immunisation du Maroc, en constante évolution pour s'adapter au contexte épidémiologique et aux avancées scientifiques, a atteint une remarquable couverture vaccinale de 97%. Ce programme, comprenant plusieurs vaccins tels que le BCG, le vaccin contre la diphtérie et l'hépatite virale de type B etc, a récemment intégré le vaccin contre les infections à papillomavirus pour les jeunes filles âgées entre 9 et 14 ans avec une seule dose de vaccin protégeant, qui est disponible dans les centres de santé. Il est essentiel de mettre en lumière que le papillomavirus est associé à plusieurs types de cancers, dont le redoutable cancer du col de l'utérus. Chaque année, le Maroc déplore 2000 décès dus au cancer, plaçant le cancer de l'utérus au troisième rang des cancers les plus fréquents, juste après ceux du sein et de la thyroïde. Cette maladie engendre un poids considérable, tant pour les individus affectés que pour la société dans son ensemble ».
Dans ce même contexte, notre interlocuteur a précisé que la vaccination empêche la réapparition des maladies virales. Citons à cet égard le cas de la rougeole, une récente épidémie qui a été observée dans la région de Souss-Massa, attribuée à une couverture vaccinale insuffisante et à une baisse de l'immunité collective.
« Pendant la pandémie de Covid, de nombreux jeunes enfants n'ont pas pu recevoir leurs vaccinations de manière adéquate, ce qui a entraîné une chute de la couverture vaccinale dans les centres de santé, passant de 97% à 75%. Cette situation a exposé de nombreux enfants à la rougeole. Pour endiguer cette vague épidémique, les autorités sanitaires ont lancé une campagne de vaccination contre la rougeole afin de freiner la propagation du virus et prévenir les complications associées à cette maladie », nous a-t-il expliqué. Et de préciser : « En outre, une autre épidémie d'oreillons sévit depuis quelques mois au Maroc, principalement en raison d'une couverture vaccinale insuffisante. Les enfants vaccinés dans les centres de santé publics ne reçoivent pas le vaccin anti-rougeole, contrairement à ceux vaccinés dans le secteur privé, qui bénéficient de deux doses du vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole avant l'âge de 18 mois. La majorité des cas d'oreillons enregistrés concernent des enfants non vaccinés ».
Notre source soutient, par ailleurs, que les progrès en matière de vaccination ont été des remparts essentiels dans la réduction de la mortalité infantile. Depuis 1987, des succès indéniables ont été observés, avec la quasi-disparition de fléaux tels que la poliomyélite et d’autres et l’atténuation des cas de méningite. « Ceci est le fruit d'années de recherche, d'innovation, d'engagement envers la santé publique et surtout le pouvoir préventif des vaccins, qui demeurent l'un des outils les plus efficaces dans la lutte contre les maladies », a-t-il conclu.
Samira Lagsir ( Journaliste stagiaire)