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Les deux formations politiques qui ont constitué, il y a plusieurs mois déjà, un groupe parlementaire commun aussi bien à la Chambre des députés qu'à celle des conseillers n'ont pas l'intention d'en rester là et s'interdisent haut et fort d'être dans « le ponctuel ». « Nous ne faisons pas dans le conjoncturel. Au contraire, nous construisons sur des bases solides », affirme un membre dirigeant de l'UC. L'expérience parlementaire à travers la constitution de groupes communs serait en passe de s'étendre aux conseils municipaux de certaines grandes villes où les élus locaux des deux partis compteraient faire front commun.
Et de rappeler que les deux partis ont constitué des commissions conjointes qui ont d'ores et déjà préparé et remis des documents communs relatifs à la régionalisation, l'identité libérale et les organisations parallèles. « Actuellement nous réfléchissons ensemble en commission sur les réformes politiques et plus précisément sur le mode de scrutin et la loi sur les partis », confie un cacique du RNI.
Les dirigeants de ces deux partis multiplient les réunions à une cadence soutenue. Un programme pour la rentrée parlementaire et politique a été établi. Les projets de rassemblement se bousculent. « Nous appartenons à la même famille libérale et nous regardons dans la même direction, celle de la constitution d'un grand parti libéral social », soutient un ténor de l'Union constitutionnelle.
Si l'avenir peut unir le RNI et l'UC, le passé de ces deux partis favorise en tout cas le rapprochement. L'un et l'autre ont été fondés par des premiers ministres en exercice ; Ahmed Osman et Maati Bouabid. Le recrutement des deux structures partisanes, proches du Pouvoir, s'est fait sur les mêmes terres : les cadres et les notables. « Mais attention, prévient ce proche du président Mezouar, le RNI a rompu avec les méthodes du passé. C'était cela le pari du mouvement des réformateurs ».
Il n'empêche que les patrons de ces deux formations politiques ne veulent pas aujourd'hui aller vite en besogne et préfèrent se donner le temps d'une vraie fusion. « Nous discutons, nous explorons toutes les pistes de réflexion, et, surtout nous essayons de tirer profit des expériences passées, notamment celles de l'USFP/PSD et des Mouvements populaires », fait valoir une source proche de l'Union constitutionnelle.
Des deux côtés de ces partis battant pavillon libéral, le constat est vite dressé. Toutes les constructions et fusions par le haut n'ont pas abouti. « Il nous faut construire par le bas, c'est-à-dire d'abord à l'échelle locale et à la base avant d'arriver au sommet », déclare un membre en vue du parti aux destinées duquel préside Salaheddine Mezouar.
La fusion RNI-UC est en tout cas aujourd'hui un projet dont les contours se précisent de plus en plus et, selon nos informations, les dirigeants des deux structures partisanes se donnent jusqu'à l'été 2011 pour transformer l'essai.