Un gène de l’éternelle jeunesse découvert chez un invertébré aquatique


Maxisciences
Lundi 3 Décembre 2012

Un gène de l’éternelle jeunesse découvert chez un invertébré aquatique
La quête de l'éternelle jeunesse et même de l'immortalité fait depuis des décennies l'objet de très nombreux travaux scientifiques. Est-il possible d'empêcher le vieillissement de notre organisme et ainsi en prolonger indéfiniment la survie ? Pour l'heure, la réponse reste négative. Néanmoins, la recherche progresse de plus en plus dans le domaine et fait parfois des découvertes plus qu'intéressantes.
C'est notamment le cas de la trouvaille récemment décrite dans la revue Labor Praxis par Thomas Bosch et des chercheurs de l'Université Christian Albrecht de Kiel (Allemagne) et de l'Hôpital universitaire de cette ville. Chez un animal appelé hydre, ceux-ci ont réussi à dénicher un gène qui lui permet de conserver une éternelle jeunesse. En effet, ce cnidaire (invertébré primitif) de quelques millimètres vivant dans des lacs et des cours d'eau, a la faculté de se régénérer presque indéfiniment, notamment grâce à des cellules souches très dynamiques et particulièrement promptes à se diviser. Des individus subsistent ainsi en laboratoire depuis plus de cinquante ans et sont en aussi bonne santé qu'au début de leur captivité.  Toutefois, les mécanismes impliqués dans cette longévité restaient flous jusqu'ici. Pour en savoir plus sur ces étranges polypes, les chercheurs ont donc étroitement étudié leur génome et identifié un gène appelé FoxO, également présent dans le génome des autres animaux, dont l’Homme. Or, après avoir désactivé le fameux gène chez plusieurs spécimens, les scientifiques ont observé chez ceux-ci un vieillissement et un affaiblissement du système immunitaire. Autrement dit, les animaux sont devenus bien plus vulnérables aux maladies que leurs congénères.
Des études antérieures avaient déjà décelé, chez des humains centenaires, un gène FoxO particulièrement actif. Cette nouvelle recherche renforce donc l'intérêt porté à ce gène et l’équipe de Thomas Bosch compte bien poursuivre ses travaux sur le polype et son extraordinaire longévité, en liaison avec les recherches d’autres généticiens travaillant sur d’autres espèces, notamment l’Homme.


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