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Les pronostics sont ouverts et l’élection du (de la) président(e) ne sera certainement pas une simple procédure d’usage.
« En choisissant Zoubida Bouayad comme candidate, l’USFP a un message fort à transmettre, celui de donner une image nouvelle à la deuxième Chambre, sachant qu’elle arrive à terme d’une période de recherche de son identité et de sa place dans l’échiquier des institutions dans notre pays. Politiquement, nous sommes aussi responsables de l’image de nos institutions», confirme Mohamed Achaari, membre dirigeant du parti de la Rose. Et parce que, explique-t-il, la candidature de cette militante usfpéiste convaincue au parcours professionnel sans fautes porte les idéaux de la majorité, « du moins ceux de la Koutla », l’ancien ministre de la Culture espère un élan de bon sens. « Zoubida Bouayad est connue et reconnue pour ses compétences en tant que médecin et ses atouts en tant qu’élue locale et conseillère. A la deuxième Chambre, elle est toujours présente sur tous les fronts, défendant principes et valeurs à l’intérieur des commissions. Son expérience professionnelle, politique et associative fait qu’elle est selon moi la meilleure candidate en lice aujourd’hui pour le poste de président de la Chambre haute ».
Et pour cause. Zoubida Bouayad est loin d’être une inconnue en politique. Membre du Bureau politique de l’USFP depuis le dernier congrès des Ittihadis, le cœur de cette militante a très tôt battu à gauche. Edile de la ville de Casablanca et de la Région Chaouia-Ouardigha, elle est aussi conseillère à la deuxième Chambre. Dans sa famille, on la présente volontiers comme « une militante convaincue, passionnée par tout ce qu’elle entreprend ». « Une femme formidable et tellement discrète! » résume l’usfpéiste Fatiha Seddass.
Zoubida Bouayad est aussi et surtout médecin. Chef du service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 Août, à Casablanca, chef du département des maladies respiratoires à la faculté de médecine de la même ville, présidente de l’Association SOS-Tuberculose, cette blouse blanche s’est distinguée par de nombreuses actions scientifiques au sein de l’Association marocaine des sciences médicales.
Zoubida Bouayad sera-t-elle la candidate de la majorité ? A gauche, les dirigeants de l’USFP l’espèrent à très haute voix. « Je souhaiterai qu’elle soit au moins la candidate de la Koutla. Je note qu’à ce jour il n’y a pas eu encore de candidature istiqlalienne. Il faut savoir mettre de côté les petits calculs, les additions, le nombre des votants. Nous avons là une occasion de dire aux citoyens que nous sommes tout à fait capables de faire passer les intérêts des institutionnels avant ceux partisans », soutient Mohamed Achaari. « A l’heure où des progrès sont enregistrés dans l’amélioration de la représentation des femmes dans les institutions élues, soutenir la candidature de Zoubida Bouayad est un signal supplémentaire dans la consolidation de la représentation féminine dans notre pays. La Koutla démocratique peut envoyer un signal fort en soutenant sa candidature à la présidence de la Chambre des conseillers », répond comme en écho dans un appel publié sur les colonnes d’Al Bayane, Mohamed Soual, membre du bureau politique du PPS. Mais, pour ce parti, l’essentiel c’est de soutenir en commun la candidature de la majorité.
La candidature de Zoubida Bouayad est, on l’aura compris, un message politiquement fort envoyé par l’USFP. Pour certaines voix de ce parti, il ne concerne pas uniquement l’image des institutions : l’Union socialiste des forces populaires enverrait également un message à ses alliés de la majorité. « Le fait que nous présentions Mme Bouayad à l’élection de la présidence de la Chambre haute entre dans le sillage de l’après-élections 2007, le recul de la transition démocratique et la mauvaise gestion de notre participation au gouvernement conduit par le chef de file de l’Istiqlal, Abbas El Fassi. Conformément à la déclaration finale adoptée par le 8ème congrès de notre parti, l’USFP entend retrouver la place qui devrait être la sienne au sein de la majorité. Et notre candidature au poste de président de la chambre des conseillers est une sorte de test pour nos partenaires au sein de la majorité gouvernementale. Ont-ils la volonté de renforcer la place de l’USFP ? », s’interroge Driss Lachgar, candidat malheureux au poste de premier secrétaire de l’USFP.
En attendant les premières réponses, une réunion de la majorité s’est tenue, avant-hier pour tenter de dégager un accord sur une candidature commune à l’élection de la présidence de la Chambre haute, prévue elle, le 13 janvier prochain.