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Fatiha Lyadi : «Ne donnons pas à cet incident plus d’importance qu’il ne mérite»
«J’ai fait mon cours dans les limites de la vérité historique». Par cette phrase qui se veut catégorique, l’enseignant d’histoire et géographie, Ahmed Chaikhi, au Lycée Houmane El Fetouaki à Dcheira, cherche, dit-il, à mettre fin à toute tentative d’exploiter une question d’ordre purement historique à des fins politiciennes en sortant ses propos sur le Caïd Lyadi de leur contexte.
Ahmed Chaikhi a livré à «Libé» sa version des faits pour les replacer dans leur véritable contexte. « Mon cours était destiné aux élèves de la 1ère année du bac, section économie, et il portait sur un point précis, à savoir la résistance armée au Maroc au colonisateur français et les facteurs qui ont contribué à l’affaiblir et à justifier sa débâcle», précise-t-il. Et d’ajouter : «Le cours traite essentiellement de deux facteurs, tels qu’ils sont relatés dans le manuel, reconnu par le ministère de tutelle. Le 1er facteur attesté par un document majeur du âlem et historien Mokhtar Soussi et qui confirme le rôle joué par certains collaborateurs nommément cités. Et puis il y a un deuxième facteur lié à la puissance du colonisateur et à l’inégalité des forces en présence ».
Le professeur affirme qu’il s’en est tenu au contenu de son cours et qu’il ne s’est jamais adressé d’une manière directe ou indirecte à l’élève Hamza (l’arrière petit-fils du Caid Lyadi), ajoutant que s’il y a eu quelques dépassements de la part des camarades de ce dernier, en dehors de la classe, il ne peut en aucun cas en être responsable. « Je n’ai traité dans mon cours d’aucun autre point et je n’ai pas utilisé le texte précité hors de son contexte », insiste-t-il.
S’il y a quelques règlements de comptes entre le PJD et le PAM, cela, précise-t-il, ne le concerne en rien, réfutant par là son appartenance au parti de la Lampe. «J’ai été surpris d’apprendre que j’appartenais au PJD, et que je participais à un débat politico-politicien contre le PAM. Mon appartenance politique est un droit constitutionnel dont je jouis avant même la naissance et du PJD et du PAM ». A noter que le ministre de l’Education nationale, Mohamed El Ouafa, a dépêché une inspection dans cet établissement scolaire pour mener une enquête à ce propos. C’est justement cette réaction pratiquement instantanée de la part du ministre à propos de cette affaire qui semble irriter le plus les quatre syndicats d’enseignement de la région. Lesquels ont fait parvenir à notre rédaction un communiqué de solidarité avec l’enseignant concerné qui «a fait son cours en respectant les règles pédagogiques, les circulaires ministérielles, le cadre référentiel de la matière enseignée ».D’un autre côté, Fatiha Lyadi, petite-fille du Caïd Lyadi et tante de l’élève que les propos incriminés auraient offensée, a fait remarquer, dans des déclarations à la presse, que si le Caïd Lyadi était vraiment un traître, comment donc expliquer que le Sultan feu Mohammed V en personne a rendu visite à sa famille pour présenter ses condoléances personnelles? Et d’ajouter, pour plus de précision, que la liste des collaborateurs avec le colonisateur publiée en 1958 ne comporte absolument pas le nom de Caïd Lyadi. La députée PAM a, par ailleurs et à juste titre, tenu à rappeler qu’il ne faut pas donner trop d’importance à cette histoire surtout que le pays passe par une conjoncture qui fait que d’autres sujets plus importants méritent bien l’intérêt de tous.