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Alassane Tall, 46 ans, a néanmoins été remis en liberté le lendemain car le juge des libertés et de la détention a annulé la procédure d'interpellation pour, explique-t-il dans son ordonnance, "absence de base légale".
Depuis six ans, Alassane Tall se rendait une fois par mois au commissariat d'Orléans pour y nettoyer les vitres. Les fonctionnaires le connaissaient et le laissaient entrer avec son matériel. Mais le 10 juin, un policier lui a demandé ses papiers. Le Mauritanien a alors reconnu qu'il n'en avait pas. Après quelques recherches approfondies, la situation irrégulière du laveur de vitres est apparue au grand jour. Il a aussitôt été interpellé et placé en rétention administrative.
Le JLD du tribunal de grande instance d'Orléans, saisi par la préfecture d'une demande de prolongation de la période de rétention, a annulé la procédure. Il a notamment estimé que "le fait de venir laver les vitres d'un commissariat n'est pas une raison plausible de soupçonner que le laveur de vitres a commis ou tenté de commettre une infraction". Le parquet n'a pas fait appel.
Alassane Tall est arrivé en France en 2002. Il a trouvé du travail dans une société de nettoyage de l'agglomération d'Orléans. En octobre 2008, il avait même défilé au côté d'un collectif de travailleurs sans-papiers et était intervenu à la télévision pour demander des titres de séjour.
Un collectif, animé notamment par le syndicat CGT, tente de convaincre la préfecture de réexaminer la situation d'Alassane Tall. Selon sa porte-parole Estelle Cazalda, "il est dans une position inextricable. Il paye des impôts et des cotisations en France, il serait juste que notre pays le reconnaisse", dit-elle.
La préfecture du Loiret n'a pour l'instant pas souhaité communiquer sur cette affaire.