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L'aurochs, un bovidé sauvage d'Eurasie dont le dernier spécimen s'est éteint en captivité en 1627, n'était sans doute pas un gibier facile. Ce sont cependant des restes d'une femelle de cette espèce, ainsi qu'une lame de silex, qui ont été découverts sur l'emplacement d'un feu de camp vieux de 7.700 ans, dans la vallée de la rivière Tjonger, aux Pays-Bas. Analysés par les archéozoologues Wietske Prummel et Marcel Niekus, de l'Université de Groningue, ces vestiges racontent une scène de la vie quotidienne au Mésolithique.
"L'animal était pris dans une fosse puis assommé, ou bien abattu à l'aide d'arcs et de flèches", disent les scientifiques. L'étude minutieuse d'une lame de silex - vraisemblablement abandonnée près du feu, puisqu'elle portait des traces de brûlure - ainsi que celle des ossements d'aurochs, portant des marques de boucherie et de cuisson, indiquent que les chasseurs, après avoir probablement enlevé et mis de côté la peau et les principaux morceaux de l'animal, destinés à être partagés avec les autres membres du clan, se sont offert un 'barbecue' sur un foyer en plein air, à l'endroit même du dépeçage.
Après avoir consommé la moelle des os, ils ont fait cuire les côtes de leur gibier - prémices de la fameuse 'côte de boeuf à la moelle', bien connue des gastronomes : "Leur récompense après cette chasse pleine de succès", conclut le Pr Prummel, qui précise que les aurochs ont fini par disparaître à cause de la destruction de leur habitat, bien après l'arrivée des premiers agriculteurs en Europe, il y a quelque 7.500 ans, qui ont commencé à y établir leurs habitations et leurs (...)