Il faut dire que les Rajaouis avaient compromis au plus haut point leurs chances de qualification dès le match aller, en concédant le nul un but partout au complexe Mohammed V à Casablanca. Ce fut un match où le Raja s’est montré tout petit, bouffé par un adversaire sétifien affichant sa suprématie dans tous les compartiments du jeu. Le coach Romao n’a pu en aucun moment trouver la bonne tactique susceptible de renverser la tendance. Les Algériens n’espéraient pas mieux, parvenant à trouver la faille à la demi-heure de jeu par l’entremise de Ziaya qui a déclenché un tir croisé n’ayant laissé aucune chance au gardien rajaoui, Ataba. Après l’ouverture du score, la réaction a été timide des Verts qui ont continué à produire un jeu quelconque et dans le meilleur des cas un football prévisible, arrangeant les affaires de l’arrière-garde de Sétif qui a dû passer une soirée bien peinarde.
Au cours de la seconde période, le sursaut des Verts n’a pas eu lieu. Le même schéma du premier se profilait avec un Wifaq Sétif serein, gérant le temps et guettant la moindre occasion pour doubler la mise. Scénario qui n’a pas tardé à prendre forme, puisque le même Abdelmalek Ziaya profite d’une bévue défensive et d’une hésitation du gardien pour inscrire, sur un headding, le deuxième but de la partie.
Qualification donc amplement méritée de l’Entente de Sétif qui affrontera en finale de cette épreuve l’Espérance de Tunis qui a sorti les Libyens d’Al Ittihad (Aller à Tunis : 2-1 ; retour à Tripoli : 2-2). Une élimination qui doit servir de leçon pour un Raja bien coté sur la scène nationale, mais qui passe pour une formation quelconque au niveau continental. Les Verts qui seront appelés à représenter le football national en Ligue africaine des clubs champions ont intérêt à revoir leur effectif et à saisir le mercato hivernal pour renforcer leurs rangs. Ce qui est trop peu probable vu la réticence du président Abdellah Ghanam à ce niveau. On voit donc mal comment le Raja pourait aller loin dans un concours dominé depuis un sacré bout de temps par les clubs égyptiens et tunisiens qui ont compris que pour s’imposer sur la scène africaine, il faut mettre les moyens qu’il faut en matière de recrutement de bons joueurs. Au Raja de suivre le pas s’il veut s’entourer des conditions de réussite. Car avec l’effectif existant, les tours de chauffe relèveraient de l’exploit s’ils sont franchis. Atteindre les quarts et la formule des groupes de la C1, ça ne sera pas une mince affaire.