Après la Coupe du monde, le Maroc a été éliminé de la CAN angolaise en se faisant battre samedi à domicile par son homologue camerounais. C’était attendu et personne n’y croyait, tant l’ambiance au sein du groupe Maroc n’était plus au beau fixe depuis le début de ces éliminatoires. Certains parlent de miracle qui n’a pas eu lieu, d’autres d’un rêve qui est devenu cauchemar. En fait, la médiocrité n’engendre que la médiocrité et l’incompétence, l’improvisation et l’anarchie aboutissent objectivement à la nullité. Samedi lors de la dernière journée des éliminatoires combinées Mondial/CAN, le Onze National, conduit par le fameux quatuor, s’est incliné devant les Lions indomptables à Fès sur le score sans appel de deux buts à zéro. Les Camerounais plus motivés n’ont pas fait dans le détail. Dès la 17ème minute, Pierre Achille donne l’avantage aux siens suite à un tir qui traverse la défense marocaine dégarnie pour aller mourir au fond des filets de Lamiaghri. Les Camerounais, mieux organisés en milieu de terrain et très attentifs en défense ont pu sans grande peine contrer les quelques timides incursions de Taarabt et Benjelloun. On avait l’impression que le match se jouait à Yaoundé tant les visiteurs, soutenus par les leurs dans les gradins, jouaient avec un calme et une rigueur inouïs. Ils vont donner du fil à retordre à la défense menée par Benaatia. Le score pouvait être plus corsé sans les interventions de Lamiaghri et parfois la précipitation des coéquipiers d’Etoo qui aggravera le score à la 52ème minute suite à la récupération d’une balle devant la cage marocaine.
Jamais le Onze National n’a affiché une telle nonchalance et une telle médiocrité. C’était prévisible, d’autant que la politique menée par la fédé pour la formation des équipes nationales, a cette fois-ci enfanté l’équipe A2F, à savoir le fameux quatuor. La suprématie des amis de Song se poursuivra jusqu’à la fin du match devant la frustration des millions de Marocains d’ici et d’ailleurs. Notre football mérite-t-il cette mascarade ? Et ce chaleureux public, au-delà de toute qualification, n’a-t-il pas droit à une équipe nationale capable de le représenter dignement ? Une équipe nationale qui coûte beaucoup d’argent à l’Etat et par conséquent aux contribuables.
L’heure est au bilan. Les responsables de cette nouvelle mascarade doivent rendre des comptes et éclairer l’opinion publique sur cet échec humiliant. Sous d’autres cieux, les responsables de cette catastrophe auraient démissionné juste après le match. Mais puisque chez nous il y a des responsables sans scrupules qui viendront devant les représentants de la Nation et les médias pour nous rabâcher que c’est la faute à Voltaire ! Et qu’ils ont une nouvelle stratégie pour la mise à niveau du secteur. La fédé et tout ce qui tourne autour vous diront certainement dans les jours que la solution serait le professionnalisme. Leur fameux projet de professionnaliser le championnat. Encore un arbre pour cacher la forêt. Ce qui est sûr, c’est que la crise de notre football est une crise de ressources humaines. On a toujours les hommes qu’il ne faut pas pour gérer la chose footballistique.