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Mais là encore, le responsable onusien devra faire avec le « double jeu » algérien. Si les responsables algériens disent se ranger du côté de « la légalité internationale », il n’en demeure pas moins qu’ils constituent « la principale entrave » au processus de règlement du conflit. Christopher Ross sait mieux que quiconque, - n’était-il pas l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger -, que c’est ce pays tiers qui tire les ficelles du Polisario, tant et si bien que ce dernier n’est plus que la chambre d’enregistrement de ses instructions. De ce côté, il ne faudrait s’attendre à aucune surprise. « L’Algérie continuera de mettre les bâtons dans les roues des négociations, parce qu’elle pense que le règlement du conflit ne servira pas ses intérêts hégémoniques dans la région », estime un observateur. « L’actuel médiateur onusien devra ainsi faire preuve de franchise en démasquant le jeu d’Alger, l’un des principaux acteurs du conflit », affirme un spécialiste du dossier. Mais cette tentative ne risque pas d’avoir des résultats probants, eu égard à l’expérience du prédécesseur de Christopher Ross, en l’occurrence le diplomate hollandais Peter van Walsum. Ce dernier avait déclaré en 2008 « nulle et non avenue » l’option séparatiste du Polisario, la considérant « irréaliste » et « irréalisable » à l’issue de son mandat en tant qu’émissaire du SG de l’ONU pour le Sahara. Le Polisario, avec le soutien financier et diplomatique très généreux de la part d’Alger, avait mené en revanche une campagne de discrédit à l’encontre du diplomate hollandais, qui a fini par démissionner.
Une chose, cela étant, reste sûre : le Conseil de sécurité devrait amener Alger à renoncer à sa position stérile dans le conflit, ou du moins lui demander de lever sa main sur un conflit qui non seulement hypothèque l’édification maghrébine mais risque de mettre en danger toute la région du Sahara, du Sahel, et de la rive sud de la Méditerranée.