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Ainsi, Mohamed Soufiani, consul adjoint du Maroc à Oran, a été déclaré "persona non grata" et devait quitter le territoire algérien sous 48 heures.
Dans un communiqué diffusé en fin de journée, le ministère des Affaires étrangères algérien a indiqué que Khalid Chihani, chargé d’affaires du consulat général du Maroc à Alger, a été convoqué au siège du ministère où il a été reçu par Mokhtar Amine Khelif, directeur général du protocole.
Le diplomate marocain a été officiellement informé de la décision des autorités algériennes de considérer Mohamed Soufiani comme «persona non grata, avec l’obligation de quitter l’Algérie sous 48 heures».
La diplomatie algérienne prétend que cette mesure fait suite à des "agissements suspects" du diplomate, jugés "incompatibles avec l’exercice de ses fonctions au sein du consulat concerné". Et d’avancer que «ces agissements constituent une violation des lois algériennes ainsi que des normes internationales, notamment la Convention de Vienne sur les relations consulaires».
Plusieurs observateurs ont souligné que cette décision s'inscrit dans le processus d'escalade mené par la junte à l'égard du Maroc, visant à intensifier les tensions entre les deux pays.
Selon eux, les provocations répétées et le discours belliqueux de la junte algérienne ne sont qu’une tentative manifeste de créer un ennemi extérieur vers lequel diriger la grogne populaire, dans une tentative désespérée de maintenir une cohésion interne fragilisée et de masquer l’ampleur de la crise interne qui ronge le régime.
Le timing entre l’expulsion du diplomate marocain et la condamnation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme pourrait ne pas être fortuit. D'un côté, le régime algérien semble chercher à se donner une légitimité externe en adoptant une mesure ferme contre le Maroc, tout en détournant l'attention des critiques internes après cette condamnation.
Cette combinaison de mesures pourrait être perçue comme une stratégie pour consolider un discours nationaliste et renforcer l’unité face à un environnement interne de plus en plus contestataire.
Et le plus intrigant dans cette affaire, c’est que l'Algérie, bien qu’elle ait mentionné des "actes hostiles", n'a pas fourni de preuves concrètes pour étayer ces accusations.
Pour rappel, la junte militaire a déjà pris des mesures similaires par le passé, notamment en 2021 lorsqu’elle a rompu unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’accusant d’«actes hostiles» sans préciser clairement quels étaient ces actes. Plusieurs événements auraient contribué à cette décision, dont notamment les incendies en Kabylie.
L'Algérie avait accusé le Maroc d'être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays, en particulier en Kabylie. Ces incendies ont fait au moins 90 morts et ont été qualifiés d'origine "criminelle" par les autorités algériennes. De nombreux analystes et observateurs ont émis des doutes quant à la gestion de la crise par les autorités algériennes indiquant que le régime est directement impliqué dans ces incendies meurtriers dans cette région historiquement sensible, où les tensions politiques et identitaires entre le peuple kabyle et le gouvernement central sont particulièrement fortes.
Alors que la junte militaire algérienne continue de mener l'escalade avec des mesures aussi farfelues que fantaisistes à l’égard du Maroc, ce dernier garde toujours son sang-froid, prônant la modération et la sagesse. Cette attitude de retenue face aux provocations réitérées de l’Algérie met en lumière une volonté claire du Maroc de ne pas se laisser entraîner dans une spirale de tensions, préférant privilégier le dialogue et la stabilité.
Toutefois, face à une escalade unilatérale de la part de la junte militaire, la question demeure de savoir jusqu’à quand cette dynamique pourra durer sans compromettre la stabilité et la paix dans la région.
Elias Rayane