Aussi, dès les premières heures de la journée, les abords de la route du Tour connaissent-ils une grande affluence. Hommes, femmes, enfants, jeunes et moins jeunes ne veulent rater, pour rien au monde, le passage de la caravane du Tour et toute l’ambiance qu’elle crée sur son passage, même s’il n’y a plus de caravane publicitaire comme autrefois. Et qui dit caravane publicitaire dit aussi casquettes, porte-clés, T-shirts, musettes, bidons, friandises ... jetés à pleine poignée sur le passage des voitures des firmes commerciales présentes au Tour. Celle-ci, passant bien avant les coureurs comme le prévoit le règlement, crée l’ambiance et enthousiasme le public. C’était le bon vieux temps !
Bref, après deux étapes d’observation (El Jadida-Safi et Safi-Essaouira) qui ne présentaient pas de grosses difficultés, les coureurs devaient passer aux choses sérieuses dès dimanche avec la troisième étape (Essaouira-Agadir) et le Toboggan avec le fameux tronçon de Tizgharine. Et aujourd’hui, ils entament la quatrième étape, la plus dure, qui doit les conduire d’Oulad Berhil (un beau geste d’encouragement envers le jeune club AMB de M’Hammed Aït Mouis, un ancien du cyclisme) à Marrakech en passant par le col du Tizi N’test par lequel le Tour du Maroc n’est plus passé depuis exactement 46 ans. Le Tizi N’test, c’est d’abord la montée à hauteur de Tafingoult et une route sineuse avec un sommet culminant à 2100m. Ce parcours difficile est à négocier avec prudence. Mais les grimpeurs seront vraiment de la fête.
Rappelons pour l’histoire que Mohamed El Gourche, la légende vivante du Tour, fonçait à tombeau ouvert sur cette route quel que soit la direction de la course (Agadir-Marrakech ou Marrakech-Agadir) alors que les voitures suiveuses avaient du mal à lui coller dans la roue.
Donc, des premiers résultats enregistrés à l’issue des deux premières étapes, on peut d’ores et déjà dire que les deux équipes professionnelles sud-africaines (MTN Qhubeka et Team Bonitas) ne sont pas venues pour faire du tourisme. l’équipe italienne Miche Guerciotti joue pour l’instant les trouble-fête grâce à Randazzo Giancluca.et puis, il y a également les Turcs du Brisaspor Turkiey, et l’équipe nationale tunisienne.
Côté marocain, Adil Jelloul (équipe nationale, NMA), toujours égal à lui-même, est en train de faire un bon Tour. Il est 4ème avec le même temps que le premier (06 h 15’). Hassan Zahboune (Maroc espoirs) est bien parti , lui aussi. Il est 6ème à 5’’ du leader.
Parmi les dix premiers du général, le Maroc a deux coureurs. Dans le deuxième groupe (11-20), il y a cinq Marocains: Soufiane Haddi (OLM) 11ème, Ismaïl Ayoune (NMA) 13ème, Tarik Chaoufi (NMA) 14ème, Abdelâati Saâdoune (NMA) 15ème et Mouhssine Lahssaïni (NMA) 18ème. A l’arrivée de la deuxième étape à Essaouira, si les trois premiers ont disputé le premier sprint (03h08’03’’), derrière eux, on trouve tout un paquet de coureurs (4ème-63ème) avec un écart de 10’’. Donc tout peut changer.
Au classement par équipes, les Sud Africains du MTN Qhubeka sont en tête avec un total de 18h49’20’’, suivi de l’Equipe nationale du Maroc (NMA), du TEAM Bonitas (RSA) à 4’36’’, de MICHE Guerciotti (ITA) à 6’30’’ et de l’équipe nationale de Tunisie à 9’04’’. En tête du classement par points on a trois Sud Africains: Johann Rabie (BNT) 21 points, Reinardt Janse Van Rensburg (MTN) 15 points, Daryl Impey (MTN) 14 points.Ils sont suivis de l’Italien Leonardo Pinizzotio (MIE) 12 points et du Marocain Adil Jelloul (NMA) 10 points. Au classement des grimpeurs (Km66 à 5 km de Talmest), c’est encore un Sud Africain qui en tête. Il s’agit de Reinardt Janse Van Rensburg (MTN) 3 points, suivi de Tarik Chaoufi (NMA) 2 points et Andreas Keuser de l’équipe grecque (WOB) 1 point.