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Initiée en partenariat avec l'initiative Euromed composée de 8 organisations de défense des droits des femmes, cette campagne que l’Union de l’action féminine (UAF) coordonne au Maroc, vise à mobiliser « l’ensemble de la société contre la violence à l’égard des femmes et des filles et à faire porter aux auteurs des violences la responsabilité de leurs actes et ne pas blâmer les victimes». Elle vise également l’adoption d’une loi globale qui criminalise toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles.
Selon les initiateurs de cette campagne, subventionnée par l’Union européenne, la violence à l’égard des femmes prend plusieurs formes. Elle est tout d’abord une violence physique. « C’est un préjudice causé par la force. Elle inclut l'agression, la séquestration et l'homicide ».
Elle est également « une violence sexuelle qui est tout acte sexuel accompli sur une personne sans son consentement. Elle inclut le viol, l'exploitation sexuelle, le trafic sexuel et les pratiques néfastes telles que les mutilations génitales, le mariage forcé et le mariage précoce ».
La violence peut être aussi une violence émotionnelle et psychologique. Cette violence « comprend un large spectre de comportements dominateurs allant du contrôle des finances de la famille, à l'isolement des proches et des amis en passant par l'humiliation quotidienne et les menaces ».
Elle prend également la forme d’une violence économique. Elle consiste dans « l'inégalité salariale à travail égal et dans l'accès inégal aux ressources financières, au marché du travail et aux prises de décision dans la sphère économique ».
La violence est également institutionnelle et légale. Selon les initiateurs de cette campagne, elle concerne « l’inégalité structurelle et le déséquilibre des pouvoirs entre les femmes et les hommes créant les conditions de la subordination sociale et légale des femmes. Elle inclut l’application de lois discriminatoires, l’absence de mise en œuvre de lois protectrices et l’indulgence dont bénéficie les agresseurs ».
Enfin, la campagne vise à mettre fin à la violence contre les femmes dans la sphère politique. La violence dans la sphère politique « limite la participation politique des femmes et leurs droits politiques. Il en résulte une sous-représentation dommageable des femmes dans la prise de décisions ».
Zahra Ouardi, membre du bureau national de l’UAF et coordinatrice de la campagne au Maroc, a déploré l’absence d’avancées significatives en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, d’autant que le seul acquis, en l’occurrence la loi 103-13, reste «dérisoire et en deçà de décennies de combats des associations pour arriver à une législation globale mettant un terme à l’impunité».
« Ces actes ont enregistré, ces derniers temps, une recrudescence et sont devenus plus agressifs », a-t-elle regretté dans une déclaration à la MAP, relevant « l’apparition de nouveaux crimes d’une rare violence révélant au grand jour une grave régression morale et un machisme plus méprisant ».
La coordinatrice de cette campagne en Tunisie, Haifa Dhouib, a assuré lors d’une conférence de presse tenue lundi au siège du syndicat national des journalistes tunisiens que « cette campagne qui s’étend sur trois ans, s'inscrit dans le cadre de la campagne régionale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles dans la région du Sud de la Méditerranée qui engage l'ensemble de la société à se dresser contre les violences et à sensibiliser l'opinion publique quant à l'impératif d'incriminer la violence contre les femmes ». Et d’ajouter : « A travers cette campagne, les victimes de violence seront encouragées à briser le silence et à dévoiler leur propre expérience dans le cadre d'une plateforme qui permettra de fournir des informations sur les différents services offerts aux femmes ».