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Leur métier: chasseur de bugs. Dans l'univers virtuel de la vidéo ou du multimédia, ils testent les nouveaux jeux pour en découvrir les défaillances.
“On se marre un petit peu, dit un jeune, Jonathan. Mais c'est un travail quand même très sérieux. On doit trouver le bug, on doit trouver ce qui crée le bug.” La société a été créée en France, en 1998, par Antoine Carre, un informaticien qui se définit comme un “fou de gadgets”.
“On m'a pris pour un fou! Testeur, ce n'était pas un métier”. En 2002, la société s'installe à Montréal, plaque tournante de l'industrie du jeu vidéo.
Elle est aujourd'hui présente à Montréal, à Paris et à Chengdu (Chine).
“On s'est lancés avec une planche, deux tréteaux et un ordinateur en pièces détachées”, se souvient Antoine Carre.
L'idée de départ était simple, encore fallait-il y penser. “Il y a une différence entre ce que programme, de manière logique, un développeur, et ce que pratique, de manière illogique, un utilisateur. Nous sommes à la croisée de ces deux univers”.
“En quelques années, Montréal est passée de 800 emplois dans l'industrie du jeu vidéo, à plus de 9.000. Nous avons explosé en même temps”, dit Antoine Carre.
Les plus grands figurent aujourd'hui parmi ses “patients”: Ubisoft, Electronic Arts, Nintendo, Microsoft, Sony...
L'entreprise compte entre 50 et 70 clients dans 26 pays, et gère 200 à 400 projets en même temps. Son chiffre d'affaires se situe autour de 5 millions d'euros.
Tester un jeu ou un prototype peut prendre entre trois et huit mille heures, selon la complexité du produit. Les testeurs travaillent dans 14 langues. Ils viennent de tous les horizons et de tous les pays, la plupart ont moins de 25 ans. Dans les locaux de Montréal, de jeunes testeurs italiens côtoient des stagiaires polonais ou de jeunes Québécois qui ont connu l'échec scolaire, qui suivent le programme de formation pour devenir testeurs créés par Antoine Carre.
“J'ai prêché pendant quatre ans pour ce métier! Depuis trois ans, notre formation cible les jeunes qui ont décroché de l'école et sont sortis de la vie sociale”, explique-t-il.
“On en prend 15, grâce à un partenariat avec le gouvernement du Québec et l'association Intégration Jeunesse, et on les forme pendant 6 mois.