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En effet, l’été gadiri s’est toujours distingué par une douce température en juillet et août ne dépassant guère 18 à 20°C. Le temps est en général frais le matin et brumeux en fin d’après-midi. Cependant, le thermomètre peut monter subitement entre septembre et novembre, pour atteindre des températures variant entre 38 et 48°. Mais généralement cela ne peut dépasser une semaine voire une quinzaine de jours.
En 1974, il avait fait tellement chaud que les habitants passaient la nuit à la plage, seul endroit où il y avait encore un peu de fraîcheur, et ne rentraient chez eux qu’au lever du jour. Cela avait duré plus d’une quinzaine de jours. Le mercure atteignait des pics de 48 °C à quatre heures du matin.
Cette année a été précédée par une chaleur suffocante aux mois de mai et juin. Face à cette canicule, ceux qui peuvent se frotter les mains, ce sont les marchands de boissons rafraîchissantes (boissons gazeuses et jus de fruits de toutes sortes), d’eaux naturelles ou minérales et de produits laitiers, ‘’le Leben’’ en tête. Les usines tournant à plein régime pour faire face à cette très forte demande,le marché local est très bien approvisionné et l’on ne souffre, fort heureusement, d’aucune pénurie dans ce domaine. Pour leur part, les revendeurs de réfrigérateurs et appareils de climatisation ont vite fait d’épuiser leurs stocks. Pour satisfaire les nouvelles demandes d’appareils, il faut parfois un délai de deux jours.
Avec le nouveau mode de construction adopté à Agadir, les murs des habitations emmagasinent la chaleur tels des fours. Et il suffit de trois à quatre jours de fortes températures pour que celles-ci deviennent invivables sans climatisation. En effet, il est très rare que le thermomètre atteigne des pointes de 54°C à l’ombre comme c’est le cas en juillet dernier et en ce début de mois d’août.
Si en ville, on peut se ruer vers la plage à la recherche de fraîcheur, ce n’est malheureusement pas le cas à la campagne où le parpaing a pratiquement remplacé le pisé des constructions d’autrefois qui permet de garder la fraîcheur intérieure.
Par ailleurs, les nouvelles parvenant des zones agricoles du Souss ne sont guère rassurantes. Le secteur le plus touché est l’aviculture; les poulets d’élevage résistant mal aux fortes chaleurs sans climatisation. De plus, la récolte des fruits de saison, qui s’annonçait très prometteuse, a été sérieusement compromise (raisins de table, brugnons, pêches, poires, pommes, figues, pastèques, melons, etc ).
La floriculture sous serre n’a pas été épargnée non plus par cette fournaise. Quant aux cultures maraîchères, il suffit de jeter un coup d’œil sur les étalages des marchands de légumes du marché municipal ou du souk El Had pour constater l’ampleur des dégâts et les prémices d’une pénurie de plusieurs légumes, notamment la tomate, les courgettes, les aubergines, les carottes, la menthe, la salade verte, dont les prix ont grimpé en flèche.
Sur le plan sanitaire, et malgré toutes les précautions, les personnes les plus touchées par ces fortes chaleurs sont les enfants en bas âge, les personnes âgées et les malades, en particulier ceux qui souffrent de maladies chroniques, sans compter la recrudescence des morsures de scorpions et de serpents qui font des ravages à la campagne en été.
Même si elle a légèrement baissé le samedi après-midi, la température a piqué une pointe de 48°C la nuit. Mais, dès le lever du jour, elle est subitement redevenue normale. Pourvu que l’embellie dure.