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L'Iran a toujours affirmé qu'il s'agissait de diplomates mais, selon Washington, ils ne disposaient pas du statut diplomatique.
"Les cinq diplomates et employés iraniens qui étaient détenus par les Américains sont arrivés à l'aéroport de Mehrabad de Téhéran", a rapporté l'agence Fars tandis que la scène était retransmise en direct par Press-TV, la chaîne de télévision d'Etat en langue anglaise qui émet sur satellite.
Libérés jeudi par les Américains et remis aux autorités irakiennes, les cinq hommes ont été accueillis à l'aéroport par le ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, et d'autres responsables iraniens. Des couronnes et bouquets de fleurs leur ont été offerts à leur descente d'un avion de la compagnie iranienne Mahan Air, venu d'Irak. Très souriants, les cinq ont salué par des gestes de la main les nombreux journalistes et personnes venus les accueillir à l'aéroport. M. Mottaki a salué la "résistance" des cinq diplomates durant leur longue détention. "Je salue votre résistance courageuse qui est un exemple de la résistance de la nation iranienne", a déclaré M. Mottaki à l'aéroport de Téhéran. "Nous nous réservons le droit donner des suites à cette action sauvage du gouvernement (de l'ancien président américain George W.) Bush" devant les instances judiciaires internationales, a-t-il ajouté. Appréhendés le 11 janvier 2007 à Erbil, au Kurdistan irakien, les cinq Iraniens étaient accusés d'alimenter l'insurrection irakienne en armes et d'inciter à des actions contre les troupes américaines dans le pays.
La Maison Blanche a pris soin d'expliquer que leur libération ne représentait pas un geste en direction de Téhéran.
Cette libération est "simplement une décision fondée" sur l'accord de sécurité de 2008 conclu avec Bagdad, avait dit un haut responsable de la Maison Blanche, Denis McDonough, au sommet du G8 de L'Aquila (Italie), la semaine dernière, auquel participait le président Barack Obama.
Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari avait rappelé que l'accord prévoit le désengagement total des forces américaines du pays d'ici fin 2011 ainsi que le transfèrement de tous les prisonniers aux mains des Américains aux autorités irakiennes.
Appréhendés le 11 janvier 2007 à Erbil (nord), les cinq Iraniens étaient accusés d'alimenter l'insurrection irakienne en armes et d'inciter à des actions contre les troupes américaines. Au moment de leur arrestation, Téhéran avait fait état d'un raid nocturne contre son "consulat" d'Erbil. Le Pentagone avait toutefois démenti que le bâtiment ait un quelconque caractère diplomatique.