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Premier directeur africain de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est attiré les foudres du président américain Donald Trump qui a coupé les vivres de l'Organisation, accusée d'être trop proche de la Chine et de mal gérer la pandémie de Covid-19.
Spécialiste du paludisme, diplômé en immunologie et docteur en santé communautaire, cet ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie éthiopienne est le premier directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à avoir été élu.
Auparavant, une unique candidature, proposée par le Conseil exécutif de l'agence de l'ONU, était soumise au vote des pays.
La personnalité chaleureuse de M. Tedros, 55 ans, qui qualifie de "frère" ou de "sœur" bon nombre de dirigeants, tranche avec la froideur de son prédécesseur, la Chinoise Margaret Chan.
Jouant sur les émotions, il avait raconté lors de la présentation de sa candidature à la tête de l'OMS avoir perdu, alors qu'il était enfant, un frère qui n'avait pas reçu les médicaments nécessaires.
S'il a toujours le sourire aux lèvres, il a récemment haussé le ton, repoussant la semaine dernière les premières attaques de Donald Trump en rejetant toute "politisation" de la crise.
A l'occasion de ce coup de gueule, il a dénoncé les insultes racistes à son égard, se disant "fier d'être noir ou +nègre+". Dans la foulée, il a assuré avoir reçu des menaces de mort, dont certaines provenaient de Taïwan, île exclue des principales institutions internationales sous la pression de la Chine, qui considère qu'elle fait partie de son territoire.
Tout comme M. Trump, Taïwan, qui a perdu son statut d'observateur au sein de l'OMS depuis 2016, accuse l'Organisation et son patron de n'écouter que Pékin.
"On lui reproche des tas de choses qui sont hors de son contrôle. C'est un manque de compréhension du fonctionnement de l'OMS", indique à l'AFP une universitaire ayant travaillé de longues années à ses côtés sur différents projets sanitaires.
Sur les médias sociaux, les pro-Tedros et anti-Tedros se déchaînent. M. Tedros est entré lui-même dans la bataille, retweetant les messages de soutien de personnalités politiques, dont de nombreux dirigeants africains, de chercheurs ou d'anonymes.
"Je connais le Dr Tedros depuis 27 ans. C'est un homme de grand principe. Sa direction calme mais ferme et courageuse de l'OMS pendant cette terrible pandémie est exactement ce dont le monde a besoin", a assuré sur internet Laura Hammond, de l'Université de Londres.
"Le Dr. Tedros a prouvé qu'il était un leader fort et compétent et un diplomate expérimenté", renchérit auprès de l'AFP Suerie Moon, codirectrice du Centre de santé globale à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève (Suisse).
Fin diplomate, Tedros Adhanom Ghebreyesus est parvenu à esquiver une controverse de dernière minute avant son élection à la tête de l'OMS en 2017, quand un conseiller de son rival britannique David Nabarro l'a accusé d'avoir dissimulé trois épidémies de choléra quand il était ministre de la Santé.
Selon le gouvernement éthiopien, ces trois épidémies mortelles (2006, 2009, 2011) n'étaient pas des épidémies de choléra, mais de diarrhée aqueuse aiguë, l'un des symptômes de la maladie.
Sous son mandat, les installations sanitaires dans ce pays très pauvre de la Corne de l'Afrique se sont grandement améliorées, avec la construction de milliers de cliniques et l'accent mis sur la nécessaire proximité des services de santé.
En 2017, M. Tedros a pris la tête d'une des plus importantes agences de l'ONU, l'OMS, qui avait été notamment critiquée pour son manque de discernement sur la gravité de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016, qui a fait plus de 11.300 morts.
Il avait alors indiqué qu'il poursuivrait les réformes engagées par l'OMS, en promettant de "veiller à ce qu'il y ait des ripostes solides dans les situations d'urgence".
Mais quelques mois après son entrée en fonction, sa proposition de nomination de Robert Mugabe, alors président sans partage du Zimbabwe, comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS en Afrique avait suscité un scandale, l'obligeant à renoncer.
M. Tedros est parvenu depuis à faire oublier cet incident en menant à bien les réformes, avec la création notamment de ce qu'il a qualifié d'"armée de réserves sanitaires", un réseau international de personnel soignant prêt à être déployé en urgence.
Le "docteur" Tedros, comme il se fait appeler bien qu'il ne soit pas médecin, s'est d'ailleurs lui-même rendu en première ligne, en RDC, pour aller à la rencontre des communautés touchées par l'épidémie d'Ebola.
Spécialiste du paludisme, diplômé en immunologie et docteur en santé communautaire, cet ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie éthiopienne est le premier directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à avoir été élu.
Auparavant, une unique candidature, proposée par le Conseil exécutif de l'agence de l'ONU, était soumise au vote des pays.
La personnalité chaleureuse de M. Tedros, 55 ans, qui qualifie de "frère" ou de "sœur" bon nombre de dirigeants, tranche avec la froideur de son prédécesseur, la Chinoise Margaret Chan.
Jouant sur les émotions, il avait raconté lors de la présentation de sa candidature à la tête de l'OMS avoir perdu, alors qu'il était enfant, un frère qui n'avait pas reçu les médicaments nécessaires.
S'il a toujours le sourire aux lèvres, il a récemment haussé le ton, repoussant la semaine dernière les premières attaques de Donald Trump en rejetant toute "politisation" de la crise.
A l'occasion de ce coup de gueule, il a dénoncé les insultes racistes à son égard, se disant "fier d'être noir ou +nègre+". Dans la foulée, il a assuré avoir reçu des menaces de mort, dont certaines provenaient de Taïwan, île exclue des principales institutions internationales sous la pression de la Chine, qui considère qu'elle fait partie de son territoire.
Tout comme M. Trump, Taïwan, qui a perdu son statut d'observateur au sein de l'OMS depuis 2016, accuse l'Organisation et son patron de n'écouter que Pékin.
"On lui reproche des tas de choses qui sont hors de son contrôle. C'est un manque de compréhension du fonctionnement de l'OMS", indique à l'AFP une universitaire ayant travaillé de longues années à ses côtés sur différents projets sanitaires.
Sur les médias sociaux, les pro-Tedros et anti-Tedros se déchaînent. M. Tedros est entré lui-même dans la bataille, retweetant les messages de soutien de personnalités politiques, dont de nombreux dirigeants africains, de chercheurs ou d'anonymes.
"Je connais le Dr Tedros depuis 27 ans. C'est un homme de grand principe. Sa direction calme mais ferme et courageuse de l'OMS pendant cette terrible pandémie est exactement ce dont le monde a besoin", a assuré sur internet Laura Hammond, de l'Université de Londres.
"Le Dr. Tedros a prouvé qu'il était un leader fort et compétent et un diplomate expérimenté", renchérit auprès de l'AFP Suerie Moon, codirectrice du Centre de santé globale à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève (Suisse).
Fin diplomate, Tedros Adhanom Ghebreyesus est parvenu à esquiver une controverse de dernière minute avant son élection à la tête de l'OMS en 2017, quand un conseiller de son rival britannique David Nabarro l'a accusé d'avoir dissimulé trois épidémies de choléra quand il était ministre de la Santé.
Selon le gouvernement éthiopien, ces trois épidémies mortelles (2006, 2009, 2011) n'étaient pas des épidémies de choléra, mais de diarrhée aqueuse aiguë, l'un des symptômes de la maladie.
Sous son mandat, les installations sanitaires dans ce pays très pauvre de la Corne de l'Afrique se sont grandement améliorées, avec la construction de milliers de cliniques et l'accent mis sur la nécessaire proximité des services de santé.
En 2017, M. Tedros a pris la tête d'une des plus importantes agences de l'ONU, l'OMS, qui avait été notamment critiquée pour son manque de discernement sur la gravité de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016, qui a fait plus de 11.300 morts.
Il avait alors indiqué qu'il poursuivrait les réformes engagées par l'OMS, en promettant de "veiller à ce qu'il y ait des ripostes solides dans les situations d'urgence".
Mais quelques mois après son entrée en fonction, sa proposition de nomination de Robert Mugabe, alors président sans partage du Zimbabwe, comme ambassadeur de bonne volonté de l'OMS en Afrique avait suscité un scandale, l'obligeant à renoncer.
M. Tedros est parvenu depuis à faire oublier cet incident en menant à bien les réformes, avec la création notamment de ce qu'il a qualifié d'"armée de réserves sanitaires", un réseau international de personnel soignant prêt à être déployé en urgence.
Le "docteur" Tedros, comme il se fait appeler bien qu'il ne soit pas médecin, s'est d'ailleurs lui-même rendu en première ligne, en RDC, pour aller à la rencontre des communautés touchées par l'épidémie d'Ebola.