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Et ce ne sont pas les « bâtisseurs du bonheur» qui diront le contraire même s’ils disposent d’une réserve foncière suffisante qui leur permettra d’opérer jusqu’à 2015 au moins.
Or, au lieu de résorber le déficit en logements qui s’élève, selon les dernières statistiques officielles, à plus d’un million d’unités, les promoteurs, notamment les « bâtisseurs du bonheur », et après avoir constitué des fortunes grâce aux avantages gracieusement offerts par les pouvoirs publics, ont trouvé un autre paradis dans l’immobilier de luxe et le tourisme sous des prétextes différents. La meilleure illustration n’est autre que ce groupe casablancais dont l’agrandissement n’a été rendu possible que grâce à l’habitat économique et social.
Au lieu de prendre le taureau par les cornes et d’engager un débat approfondi sur la politique publique de l’habitat, les pouvoirs publics se sont contentés de décréter des mesures qui ne changent presque rien de la situation du déficit en logement, des pratiques mafieuses qui s’installent parmi les professionnels, de la pratique du “noir” ainsi que de la spéculation sur les réserves foncières, particulièrement au niveau des grandes villes. Par ailleurs, les mesures entreprises portent toujours, en ce qui concerne l’offre, sur les avantages fiscaux au profit des opérateurs, le recentrage du rôle des opérateurs publics de l’habitat vers l’aménagement, la mise en place du guichet unique, la préparation du projet de Code de l’urbanisme, l’augmentation des ressources financières du FSH, la mise à la disposition des opérateurs de réserves foncières publiques à des conditions avantageuses …, un nouveau programme de logements sociaux a été mis en œuvre à partir de 2008.
Ce dernier qui bénéficie d’une exonération totale des impôts et taxes consiste à produire des logements sociaux, en milieu urbain et rural, à 140.000 DH ciblant la population disposant d’un revenu moyen n’excèdant pas une fois et demie le SMIG.
N’empêche que la politique de l’offre ne prendra pas en considération les besoins de la classe moyenne. En dépit des difficultés de financement, les acteurs de la politique immobilière nationale n’ont pu imaginer qu’un modeste programme de construction de 50.000 villas économiques/an sur la période 2008-2012. Dans ce cadre, les opérateurs publics d’habitat se sont engagés dans un premier programme-pilote portant sur la réalisation de 9.299 villas économiques réparties à travers le Royaume, dont une partie est située à Tamansourt et à Tamesna. Mais les incidents enregistrés à Tamansourt, à titre d’exemple, en disent long sur le ciblage initial des promoteurs de cette formule d’habitat. Actuellement, la Direction des domaines examine le projet de mobilisation d’une réserve supplémentaire pour le secteur. L’augmentation de l’offre foncière est prévue également à travers l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation grâce à la réduction des délais d’approbation des documents d’urbanisme. Jusqu’à 2007 et suite aux efforts déployés pour renforcer le réseau des agences urbaines, plus de 120 plans d’aménagement ont été approuvés et 169 zones ont été ouvertes à l’urbanisation. De même, près de 15.000 hectares sont proposés à l’urbanisation à travers 42 plans d’aménagement en stade avancé d’homologation.
Vision sur l'immobilier 2010-2020
Une étude sera initiée par le cabinet Ernest/Young qui monopolise désormais toutes les études de l’Administration marocaine. Elle s'annonce comme un chantier stratégique, menée par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, pour assurer la rationalisation et la régulation du marché de l'immobilier national et l'immuniser contre les fluctuations conjoncturelles. Elle devra être enrichie par 16 consultations régionales qui couvriront l'ensemble des spécificités des régions du Royaume, indique un communiqué du ministère. Elle s'articulera autour de deux objectifs: proposer les réformes structurelles prioritaires pour le développement du secteur entre 2010 et 2020, assorties de plans d'action national et territorial, et créer des observatoires nationaux et régionaux de l'immobilier à même de fournir l'information utile et intelligente pour promouvoir l'investissement public et privé rentable, précise-t-on.