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Jusqu’en 2010, le coût de la vie était des plus bas du Royaume. Le loyer était abordable et la position géographique de la ville qui en fait un passage incontournable vers les régions Sud du pays, favorise l’approvisionnement en fruits et légumes à des prix raisonnables Cette position permet également aux nombreux trafiquants de produits subventionnés de stocker leurs marchandises dans une ville voisine des zones où les denrées de première nécessité font partie de ces produits subventionnés.
Mais ces derniers temps, ni la proximité des zones aux produits subventionnés, ni la situation géographique de la ville ne jouent en faveur des populations de la province de Tan Tan où les prix des denrées sont les mêmes qu’à Rabat, Fès ou Casa et où les revenus sont très faibles, pour ne pas dire nuls. Cette situation ajoutée aux licenciements de la quasi-totalité de son personnel effectués par le premier employeur de la province qu’est le groupe OMNIUM Maroc, sont considérés ici comme le premier responsable de la recrudescence de la délinquance qu’a connue la ville ces dernières semaines.
Quand on sait que le prix d’1 kilo de tomates a atteint 10 dirhams, celui des pommes de terre et de l’oignon dépasse les 5 DH et que les sardines sont vendues 6 dirhams le kilo, l’on se demande comment vivent les familles, à très faibles, voire sans revenus, qui constituent la majorité des foyers de familles de Tan Tan.