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Des dizaines de personnes se sont plaintes publiquement d’une situation qui sévit, depuis déjà quelques années, sans intervention des autorités compétentes. «Tahla respire mal», «Ça suffit ! C’est le ras-le-bol», «Pour un climat sain»… Autant de slogans scandés lors de cette protestation, appelant à mettre fin à cet état de non-respect des normes et règles régissant la mise en place de fermes avicoles.
La reprise d’une telle onde de colère survient après la sourde oreille des autorités face aux pétitions signées par plus de 1000 personnes contre toutes sortes d’exploitation, contrevenant aux bonnes pratiques agroenvironnementales. Les habitants vivant à proximité des fermes décrivent un quotidien insoutenable et soutiennent que les odeurs des déchets avicoles entraînent des problèmes sanitaires, notamment pour les enfants et personnes asthmatiques.
«Nous avons déjà lancé une pétition en tant qu’habitants du quartier Massira refusant simplement de vivre dans un climat qui entraîne des problèmes sanitaires. Nos voix n’ont eu aucun écho », explique un habitant. Déjà, l’année dernière, les propriétaires des fermes mitoyennes avaient promis de faire l’impossible afin qu’une solution globale soit trouvée. Promesses sans suite.
La société civile s’était engagée à défendre cette cause, en l’occurrence l’Association Adrar pour le développement et l’environnement, en mettant l’accent sur les effets néfastes environnementaux et socioéconomiques engendrés par les déchets des industries de production des viandes blanches. «Ces odeurs ne peuvent se sentir aussi fortement que si les conditions hygiéniques de traitement des déchets, telles que fixées par la législation en vigueur ne sont pas respectées, souligne l’acteur associatif Abdellah Boularbah.
Des experts ont exhorté les autorités responsables à trouver une solution globale à ce fléau, soulignant, dans le même contexte, les effets néfastes pour le sol et la nappe phréatique. A cause de la forte odeur qui peut se sentir sur un large périmètre et l’augmentation proportionnelle des quantités de déchets issus de l’activité avicole, les habitants ont notamment appelé à respecter la distance requise entre les fermes avicoles et les habitations et à procéder au traitement et à la gestion de ces déchets, qualifiés de toxiques et de dangereux. Jusqu’à présent, aucune solution n’a été trouvée et les populations sont déterminées à poursuivre leur combat.