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On nous a tellement ressassé les mérites de ce fameux nouveau concept de l’autorité. Mais quand il s’agit d’un responsable qui n’est autre ici que le pacha de la ville de Tafraout, on a comme l’impression que notre autorité s’accommode encore très mal de la nouvelle situation d’autant qu’elle se complait plus dans l’accoutrement fait d’anciens oripeaux dans lesquels elle avait l’habitude de jouer l’épouvantail et l’ubuesque envers ses administrés. En effet, dans la foulée de la couverture par Libé des élections communales dans ce petit patelin de l’Anti-Atlas, quoi de plus élémentaire que de procéder à ce réflexe de recourir à la source officielle pour le recoupement de nos informations. A fortiori les résultats de ce grand rendez-vous électoral du 12 juin dont l’importance pour la démocratie locale n’est pas à démontrer.
Peut-on alors se douter de l’utilité publique d’une telle information ?. Cela nous a conduits dans le bureau de cet agent d’autorité. Une virée vécue comme une expiation rien qu’à notre « délit » de présence dans ces lieux. Et à la clé, on a droit à une cascade de petits regards furibonds remuant une haine à peine étouffée. Et puis, comme une claque, la tonitruante réplique imprévisible : « Nous avons envoyé tous les documents se rapportant à cela aux services compétents de la province ; je ne puis, donc vous être utile. Point barre». Quelle manière infantile !. C’est à vouloir nous prendre pour des gogos, monsieur l’agent ! Qui peut imaginer une telle administration si paperassière sans archives ? Et au vil mensonge de percer lorsqu’on a surpris le lendemain des exemplaires du récapitulatif des résultats des élections, émanant de cette administration, circuler curieusement entre les mains des heureux « élus amis », ces inféodés qui font partie de la cour du responsable et meublent les tours de tables des banquets offerts en son honneur. Que dire !, qu’un vil procédé d’un agent vieux fossile, qui nous gratifie à l’occasion d’une saugrenue rétrospective d’un Maroc antique, à une distance sidérale des grandes mutations de la nouvelle ère. Cette situation ne fait que mettre tristement sur le tapis la problématique de l’accès à l’information par la presse. Un hic, on ne vous l’apprend pas, qui ne cesse de se dresser en obstacle contre le droit à l’information tout court.
Pourtant, dès l’investiture de l’actuel gouverneur de la province, des consignes sont données à tous les services des administrations relevant de son territoire, pour faciliter aux journalistes d’avoir les données nécessaires à leur travail. De ces consignes, ce ringard responsable en fait décidément fi allègrement à travers cette colère hystérique. Et vous, vous devez déjà imaginer le pourquoi de ce comportement, rétrograde et à connotation revancharde. C’est que simplement, cet agent n’a jamais apprécié que notre plume dénonce ses, nombreux méfaits. Aujourd’hui, on comprend son désarroi ; il tente, de guerre lasse, nous infliger une censure en retour. Pour vous priver de votre droit à des informations qui vous concernant.