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La raison qui la sous-tend demeure d’actualité : le Royaume est le seul pays arabe à imposer le paiement de la TVA sur les médicaments.
De la Mauritanie à l'Ouest, au Sultanat d'Oman à l'Est, aucun des 22 pays arabes n’impose le paiement de cette taxe inique aux malades.
Alors pourquoi les malades marocains doivent-ils s’en acquitter? Et surtout, comment expliquer que les prix des médicaments demeurent chers, malgré le rapport de la commission parlementaire, les études réalisées par les industriels du secteur, le Bureau BCG et les pharmaciens d’officine et les efforts consentis par le ministère de la Santé pour les réduire?
Pour Belhaj Kamal Soulami, président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens d’officine du Maroc, «il n’y a aucune raison pour que les citoyens marocains paient cette taxe» qui rend les prix des médicaments onéreux et, parfois, hors de portée de la bourse des malades.
Idem pour le Dr. Moulay Ahmed Idriss, président de l’Association des amis des myasthéniques du Maroc, «cette prédation est opportuniste et inopportune. Car même dans les pays où le libéralisme est des plus féroces, on ne paie d’impôts que sur les bénéfices. Mais alors, quel bénéfice y aurait-il dans le fait d’être malade pour payer des taxes indues et indirectes? Cet état de fait montre que la fiscalité du Maroc se refuse au progrès humanitaire enclenché dans notre pays. Les impôts ne suivent pas non plus la mondialisation ni l’ouverture de nos frontières et le futur démantèlement tarifaire induit par les différents accords de libre-échange signés par notre pays».
Selon des sources concordantes, la consommation annuelle moyenne des médicaments per capita s’élève à 240 DH sur lesquels les clients des officines nationales versent à l’Etat 17% de taxe de douane et 7% de TVA. Et cela sur toutes les étapes des soins!
Ce qui est aberrant au regard du fait que «ni les cliniques, ni les médecins ne sont soumis au paiement de la TVA alors que les malades le sont», nous a précisé M. Soulami. Ainsi la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc a décidé de prendre le taureau par les cornes. «Notre campagne pour la suppression de la TVA sur les médicaments durera le temps qu’il faudra. Aussi avons-nous édité des milliers d’affiches que nous avons fait coller sur les vitrines de toutes les pharmacies nationales. Mais nous n’avons eu jusqu’ici aucun écho favorable de la part des autorités compétentes», s’est-il désolé.