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S’exprimant lors d’une conférence de presse, tenue le 26 juillet à Casablanca, Salah Eddine Benjelloun, économiste et membre de la FANAREM a considéré la nouvelle revalorisation des pensions de 1% comme inconsistante par rapport à d’autres revalorisations entreprises par la CNSS ou la RCAR.
Il a estimé que le taux de 1% s’écarte assurément des taux d’inflation observés ces dernières années (3,28% en 2006, 3,71% en 2008 et 1,9% pour la moyenne observée sur la période 1997-2008) alors que seule une indexation sur les prix (inflation) permettra aux retraités, selon lui, de conserver le pouvoir d’achat de leur pension atteint au moment de la liquidation.
A cet effet, il a affirmé que la FANAREM regrette que les paramètres du régime aient suivi les évolutions projetées par la réforme de 2003. « Une preuve irréfutable que le pilotage du régime est clairement
un leurre, puisque « les retraités ne bénéficient d’aucune «faveur»
même quand la situation financière de la Caisse s’améliore »,
a-t-il précisé.
Les retraités de la FANAREM sont également en désaccord total avec la CIMR au sujet du moyen de paiement dit «Carte Rahati» imposé aux retraités qui n’ont d’autre choix que de s’y conformer. Ils estiment que cette obligation relève de l’abus de pouvoir.
De même, le fait d’exiger d’un retraité démuni ou d’une veuve encore plus démunie que lui d’aller «activer» sa carte et de changer son code provisoire fourni par la banque au guichet automatique bancaire, en lui imposant des frais, est jugé d’autant plus inadmissible qu’il draine 7,8 millions de DH par an dans les Caisses de la CIMR.
Par ailleurs, M. Benjelloun a jugé scandaleux et inadmissible le déplafonnement de l’assiette de cotisation. Pour lui, il s’agit d’une mesure qui favorise les affiliés à hauts salaires au détriment des salariés les moins bien lotis et qui rappelle étrangement l’octroi par la CIMR, jusqu’en 1992, de validations gratuites dont le fardeau a lourdement pesé sur la viabilité financière de la Caisse.
Les « privilégiés à hauts salaires commencent à constituer, à partir de 2009, des droits à pension faramineux moyennant un coût correspondant au taux de cotisation de l’année et non à celui, plus onéreux, du barème de rachat de points. Au-delà de l’iniquité, une telle générosité risque de compromettre, dans une certaine mesure, l’équilibre financier du régime », a-t-il martelé avant d’ajouter que certaines simulations font ressortir pour les affiliés à hauts salaires, à partir de l’année 2009, des pensions annuelles représentant plusieurs dizaines d’années de la pension correspondant au salaire annuel moyen et plusieurs centaines d’années de la plus faible pension annuelle servie par la CIMR (1746 DH, en 2010).
L’intervenant a déclaré par ailleurs qu’il était temps de réexaminer le niveau de revalorisation des pensions afin de préserver le pouvoir d’achat des retraités CIMR et de réinstaurer le plafond de l’assiette de cotisation. Il a jugé également nécessaire de rendre facultative la carte bancaire Rahati tout en supprimant l’ensemble des frais y afférents et d’entamer des discussions en vue d’instaurer une représentativité des salariés et des retraités au sein des instances dirigeantes de ladite Caisse.