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Dans ledit rapport, le RFK Center, qui souffle le chaud et le froid, n’a pas manqué toutefois de noter quelques évolutions positives depuis son précédent séjour, début 2011, comme l'adoption d'une nouvelle Constitution au Maroc, garantissant, entre autres, une plus grande liberté d'expression. Il se félicite aussi du rôle du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) ; un organisme officiel dont il a rencontré les membres, lors d'un passage à Rabat. Mais d’un autre côté, le gouvernement marocain devrait, selon lui, mettre un terme « à la violence à l'encontre des Sahraouis pro-indépendants ».
«L'oppression contre ceux qui critiquent le gouvernement […] n'est pas digne du Royaume du Maroc, qui a fait des progrès considérables au cours de la dernière décennie en matière de garanties des droits humains », a indiqué le rapport. Ces conclusions étaient somme toute fortement appréhendées vu le manque d’impartialité qui a marqué le déroulement de l’enquête. Des inquiétudes n’ont pas cessé alors de tarauder l’esprit du gouvernement. En effet, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi espérait préalablement que ledit Centre développe «une vision objective et impartiale» de la situation des droits humains dans la région et dans les camps de Tindouf. «Nous attendons des organisations internationales, que ce soit la Fondation Robert Kennedy ou autres, de développer une vision objective, impartiale et réelle tant pour les provinces du Sud du Royaume que pour les camps de Tindouf, aux fins d’une solution politique durable et définitive du conflit artificiel» autour du Sahara marocain, avait-il déclaré à l’AFP. Et puis le seul choix du domicile d’Aminatou Haidar pour accueillir ses hôtes triés sur le volet parmi les défenseurs de la thèse séparatiste en dit long déjà sur l’issue de l’enquête. Par ailleurs, les acteurs de la société civile dans la région ont dénoncé le « parti pris avéré de certains membres de la Fondation Robert Kennedy en faveur des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, avec qui ils ont tenu des rencontres, négligeant totalement les autres composantes de la société civile de la ville et les représentants de la population locale. »
La démarche sélective du RFK Center avait suscité également les critiques de la classe politique marocaine.
Ainsi, le Groupe de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la Chambre des représentants avait appelé la délégation de ce Centre à assumer ses responsabilités vis-à-vis des séquestrés des camps de Tindouf, à respecter les résolutions internationales et à faire preuve d’impartialité dans l’exercice de sa mission.
Rappelons par ailleurs que le RFK Center dirigé par Kerry Kennedy, n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà établi par le passé un rapport critique sur la situation au Sahara et favorable aux thèses séparatistes.