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Les discussions sur le climat s'annoncent délicates, l'Inde et la Chine ayant refusé de réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050.
Mercredi, au premier jour du sommet, les dirigeants du Groupe des huit grands pays industrialisés sont convenus que le réchauffement climatique ne devait pas excéder deux degrés Celsius par rapport à l'ère préindustrielle.
C'est la première fois que le G8 inscrit ainsi noir sur blanc cette limite de 2°C, que les scientifiques s'accordent à considérer comme celle au-delà de laquelle la planète risquerait de franchir un point de non retour. Ils se sont également engagés à réduire leurs émissions de GES de 50 à 80% d'ici 2050, sans retenir d'objectif intermédiaire contrairement à ce qu'a fait l'Union européenne (20% d'ici 2020). "Nous aurions souhaité que le G8 se donne un objectif intermédiaire comme l'Europe", a dit Nicolas Sarkozy, laissant entendre que cette absence visait à ne pas gêner Barack Obama, qui doit faire passer un plan de lutte contre le réchauffement climatique au Sénat.
En affirmant que la Russie ne pourrait pas tenir cet engagement, le "sherpa" de la délégation de Moscou a suscité des interrogations. "Les dirigeants russes ont accepté la déclaration du G8. C'est la déclaration du G8 acceptée par les huit participants qui fait foi. Les déclarations de tel ou tel...", a minimisé le président français.
Toute la difficulté est maintenant de convaincre les cinq principaux pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud et Mexique) et les autres pays du Forum des économies majeures (FEM) de se rallier à ces objectifs.
Interrogé sur la possibilité d'aboutir, le Premier ministre suédois s'est dit dans l'incapacité de "dire ça à l'avance". "Nous devons discuter avec eux pour voir ce qui est possible", a ajouté Fredrik Reinfeldt.
Limiter le réchauffement à 2°C ne devrait pas poser de problème, il est déjà admis par nombre de pays en développement. Le bât blesse en revanche sur l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays émergents. Le Protocole de Kyoto n'avait fixé d'objectifs chiffrés qu'aux seuls pays de l'OCDE.
S'adressant à la presse, les dirigeants des pays du G5 ont réaffirmé que les nations les plus riches de la planète avaient une responsabilité accrue face à la lutte contre le réchauffement.
La délégation indienne estime elle que les pays riches doivent d'abord définir un plan de financement pour aider les pays en développement à faire face aux conséquences déjà visibles du réchauffement (inondations, canicules, tempêtes, élévation du niveau des océans).
En face, l'idée est que chacun porte une part du fardeau. "Il ne serait pas productif que les pays européens, le Japon, les Etats-Unis et le Canada acceptent des réductions économiquement pénalisantes tandis que plus de cinq milliards d'habitants des autres pays continueraient comme avant", a dit le président du Conseil italien Silvio Berlusconi.
L'absence du président chinois Hu Jintao, rentré à Pékin pour gérer les troubles ethniques au Xinjiang, n'augure rien de bon, même s'il sera représenté par son conseiller Dai Bingguo.