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Lors de ce sit-in de deux heures, les bureaux régionaux des deux centrales ont mis en garde contre la dégradation des conditions de travail, les rapports tendus entre le corps enseignant et les responsables administratifs, les problèmes du secteur dans la région et le climat de tension jamais égalé que connaît l’école publique.
Cette action militante a été l’occasion pour les enseignants de la région, venus nombreux ce jour-là, pour scander des slogans dénonçant la décision anticonstitutionnelle du gouvernement de procéder à des prélèvements sur les salaires des grévistes et pour exprimer leur mécontentement et inquiétude quant à la manière dont le ministre de l’Education nationale gère les affaires de son département marquée par l’absence de toute approche participative.
Face à la monopolisation de décision par le gouvernement, jugée comme une atteinte à leurs droits et acquis légitimes, les enseignants de la région ont exprimé leur ferme volonté de poursuivre leur lutte jusqu’à ce que justice soit faite.
Ils ont également saisi cette occasion pour rendre responsable l’administration, au niveau régional et provincial, de la situation de l’école publique qui connaît de sérieux problèmes et dysfonctionnements que ni la Charte nationale d’éducation et de formation ni le fameux Plan d’urgence n’ont pu résoudre. Le manque criant de ressources humaines, la déperdition scolaire, la surcharge des classes, la violence dans les établissements scolaires, sont autant de défaillances dont pâtit l’école publique.
A rappeler que ce sit-in a coïncidé avec la tenue du Conseil administratif de l’Académie régionale d’éducation et de formation qui a été marquée par l’absence du ministre de l’Education nationale, Mohamed El Ouafa, relevé à l’occasion par celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail.