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Il y a quelques années, un ancien président du conseil municipal de Midelt pro-PJD a été pris en flagrant délit de corruption. Entre-temps, ici et là, l’on apprend l’implication de membres élus et même de dirigeants de ce parti islamique dans des scandales tonitruants. Les marchés publics accordés, par l’ancien ministre de la Société civile, Mohamed Lahbib Choubani, aux membres de son parti, bien plus à des noms qui résonnent au niveau de la direction, étaient, on ne peut plus, une violation de l’éthique mais surtout un déni de la morale. Les noms de Bouanou et Bellaji et une autre « sœur » proche du cabinet à l’époque, se trouvaient au cœur de ce scandale.
L’on regrette que l’enquête journalistique soit encore un genre peu développé, sinon on aurait déjà pu élucider les liaisons dangereuses entre politique et argent dans des sphères de décision en tête desquelles on trouve des membres du PJD, tout comme on le constate de temps à autre chez d’autres partis, l’affaire de l’assurance Saham-agricole n’en est qu’un exemple.
Nous ne sommes pas les seuls à dénoncer et à condamner ces scandales. Des voix s’élèvent au sein de ce parti. Pas n’importe lesquelles ! Amin Boukhabza, l’un des ténors du parti et parrain des islamistes de la région du Nord, et plus précisément à Tétouan, ne cache pas son amertume et son désarroi quant au niveau moral très bas de certains dirigeants. Il ne se contente pas de généralités, puisque le président du conseil de la ville, himself, est accusé de plusieurs maux. Jamais le parti n’a tenté de vérifier les propos de son «homme sage», et jamais les autorités n’ont essayé de voir ce qu’il en est vraiment de ces accusations. Pourtant, ce qu’a dit Boukhabza pourrait causer la chute d’un gouvernement ailleurs, et avoir des conséquences.
Pas des moindres également, il y a une année le conseil communal de Sidi Yahia El Gharb a vécu au rythme d’un feuilleton mouvementé. A l’ouverture des travaux, le 30 avril 2015, l'assemblée a été perturbée par les vociférations d’un conseiller PJD qui demandait au président de cette commune de lui restituer son chèque avant de lancer des accusations portant sur la passation de plusieurs marchés publics. Le chèque remis par le conseiller PJD au président du conseil communal portait sur un montant de 120.000 DH. Tout le monde parlait à l’époque de "transaction" douteuse.
Aujourd’hui, la presse nous livre encore une information relative à l’arrestation de l’élu communal appartenant au parti de la Lampe, pour extorsion présumée, à Kénitra. Que reste-t-il de ce « mythe » véhiculé par ce parti dont la raison d’être est fondée sur la lutte contre la corruption et l’instauration de la moralisation ?