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Une initiative très audacieuse qui, d’après André Azoulay, conseiller de SM le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira Mogador, confirme Essaouira comme espace de tous les possibles, toutes les modernités, mais aussi de résistance à l’amnésie.
« Ce centre vient en son temps en ce sens qu’on est en train d’approcher un seuil, dans notre pays et dans notre société, de prise de conscience, qui n’est pas seulement celle qui se fait par le haut, par les élites, par les décideurs, et par l’Exécutif mais aussi, chez le plus grand nombre des compatriotes, de la partie juive de l’identité marocaine », a tenu à préciser Azoulay.
Mise en valeur de la mémoire coutumière et institutionnelle du droit hébraïque au Maroc d’une part, et vision, missions, objectifs et enjeux scientifiques du centre d’études et de recherches Abraham Zagouri d’autre part, ont tous été à l’ordre du jour de ce séminaire inaugural.
A cet effet, Abdellah Ouzitane, président- fondateur du Centre a placé le projet dans son contexte, qui, depuis des décennies, offre l’image d’un monde arabe sombrant dans la violence et l’isolement, avec le jihadisme qui vient compliquer davantage la donne.
« À Essaouira, nous tenterons d’offrir une autre histoire, celle faite de tolérance, de partage, d’un Maroc pluriel très loin des manœuvres politiques et politiciennes ou encore des calculs géopolitiques. Le projet de ce Centre reflète aujourd’hui ce particularisme d’exception dont se jouit le Maroc, celui d’une terre de coexistence, et de convergence des trois religions monothéistes. Les valeurs d’espoir, de paix, de tolérance, d’ouverture et de partage qui nous unissent, feront du lancement de ce Centre une occasion de plus pour les réaffirmer ». , a t-il ajouté.
Miloud Loukili, professeur universitaire, a insisté sur l’importance de ce Centre qui symbolise la cohabitation entre deux religions, tout en donnant lieu à une rencontre entre les droits musulman et hébraïque. Une fierté pour la ville, d’après Loukili, qui se distingue à chaque fois comme lieu de brassage des cultures, de dialogue interreligieux et de civilisations.
« C’est à partir de cette terre de l’islam, et en ce moment de troubles et de tentatives de repli sur soi-même, qu’un rayon de soleil tente d’illuminer depuis Essaouira, le monde et de convaincre les femmes et les hommes que la meilleure façon de vivre ensemble, c’est d’aller vers l’autre et de l’accepter tel qu’il est », avait tenu à préciser Miloud Loukili tout en annonçant la ferme détermination des initiateurs de ce projet de lutter contre l’oubli et l’amnésie et de s’approprier cette partie du patrimoine marocain.
Pour El Habib Eddaqqaq, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales- Agdal à Rabat, le centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque est l’image de la tolérance qui caractérise toutes les composantes du Royaume. Cette structure, a-t-il ajouté, va contribuer à la revalorisation de la mémoire coutumière et institutionnelle du droit hébraïque au Maroc.
Le rôle joué par Abraham Zagouri dans la réforme et la codification du droit hébraïque a été mis en avant par Abderrahim Bouhmidi, directeur de recherches du Centre. Relevant que le droit hébraïque constitue une réalité qu’on vit au quotidien, l’intervenant a rejeté toutes les idées le considérant comme un patrimoine au risque de le jeter dans les oubliettes de l’histoire.