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Dans son allocution d’ouverture, Kamal Lahbib, secrétaire général du FMAS, a indiqué que ce séminaire entend analyser le processus de l’installation du CES au Maroc et proposer des stratégies d’actions générales relatives aux droits économiques, sociaux et culturels. Il a souligné que l’invitation des acteurs associatifs et syndicaux d’Europe et du Maghreb vient confirmer la volonté de son association à s’ouvrir sur les régions proches du Maroc. Il a ajouté que son association vise par ses actions à défendre les « marginalisés, les pauvres de la société et les exclus du Maroc » pour « l’édification d’une nouvelle société ». De plus, il a souligné que le CES au Maroc et ailleurs, « a l’obligation de contribuer en tant qu’organe consultatif à la protection et au respect des droits à la santé, à un logement décent, à l’éducation, au travail et à la culture et citoyenneté »
Dans son intervention, Ali Bouabid, délégué général de la Fondation Abderahim Bouabid, a affirmé que le texte du projet de loi n’a pas été soumis à un débat public. «Les principaux concernés par cette institution, en l’occurrence les ONG et la société civile, n’ont pas été consultés lors de l’élaboration du texte. Dix ans après, nous n’avons qu’un texte avec une vulgaire note de présentation sans développement », soutient-il. Selon l’intervenant, le contexte institutionnel marocain est marqué par une demande très forte de participation de la part de la société civile en matière de gestion et de décision. Par ailleurs, il a mentionné deux remarques à faire sur le projet de loi organique : le texte n’a pas cité les sources d’information du CES. Pourtant, un CES opérationnel, c’est une instance bien informée. Il a ajouté que le projet n’est pas clair quant aux moyens dont le CES doit disposer pour avoir des informations et des outils qui lui permettent de faire circuler et de rendre publiques les informations qu’il produit. Pour Ahmed Herzenni, le CES relève de la question du processus démocratique en général. Il a expliqué que la démocratie n’est pas seulement la séparation des pouvoirs, des élections libres et des institutions, c’est aussi « la paix sociale ». Dans ce cadre, il a indiqué que celle-ci nécessite un débat sociétal représentatif qui n’exclut personne. De plus, il a réaffirmé que « le Maroc a beaucoup souffert de l’absence de cette institution ». Et d’ajouter que le CES est un espace qui constitue un progrès essentiel dans l’édification de la démocratie. Il a admis que le Maroc s’est engagé dans un processus de démocratie bien défini et la mise en place des institutions qui garantissent l’Etat de droit. Sur ce point, Ali Bouabid a répliqué à son vis-à-vis que des institutions nombreuses, inactives et non-démocratiques ne constitueront qu’une surcharge à la fois pour les budgets de l’Etat et les « poches » des contribuables. Il a expliqué, par la suite, que le Maroc a bien besoin des institutions, « mais des institutions démocratiques et opérationnelles ».