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Dans le même sens, le bureau central de la Fédération démocratique du travail (FDT) a décidé d’organiser samedi 16 mai une marche nationale du siège de la FDT à Rabat jusqu’à celui du ministère de la Justice et des Libertés, et ce pour protester contre les mesures du ministre de la Justice et des Libertés visant à museler les fonctionnaires du secteur, selon une source du SDJ.
Le ministre avait pris récemment deux mesures à l’encontre de deux fonctionnaires en leur démettant de leur responsabilité. Il s’agit de Mohamed Ouaggari, responsable du secrétariat greffe à Essaouira. Ce fonctionnaire n’est pas syndicalisé, mais son « crime » aux yeux du ministre de la Justice et des Libertés est qu’il n’a pas pu assurer les audiences lors de la grève observée par le SDJ en février dernier.
Le deuxième fonctionnaire qui a été châtié par le ministre pour la même raison est Taoufik Borch, membre du Conseil national du SDJ et aussi membre du Conseil national de la FDT.
A noter que ce n’est pas la première fois que Ramid recourt aux mesures de rétorsion contre les fonctionnaires du secteur pour des raisons syndicales. Il avait sanctionné en 2013 Fakhreddine Benhaddou, secrétaire général adjoint du Syndicat et l’avait démis de ses fonctions en tant que responsable du secrétariat greffe du tribunal de première instance de Ksar El Kébir, parce qu’il avait pris part à un mouvement de protestation contre le ministre du PJD quand celui-ci inaugurait le nouveau siège dudit tribunal.
La semaine dernière, les fonctionnaires du secteur de la justice avaient observé deux sit-in dans tous les tribunaux du Royaume en guise de protestation contre la politique menée par Mustapha Ramid. Cette campagne de protestation se culminera ce mercredi 13 mai courant par l’organisation d’une grève nationale de 24 heures.