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A deux semaines des élections présidentielle et provinciales, près de huit ans après l'intervention internationale pour chasser les taliban, ce document montre que 133 des 356 districts du pays sont jugés zones à haut risque et que treize sont considérés comme étant aux mains des insurgés.
Cette carte, frappée des tampons du ministère afghan de l'Intérieur, de l'armée afghane et du département des Nations unies chargé de la sécurité, porte la date du 23 avril 2009, avant même que les insurgés n'intensifient leurs opérations à l'approche des élections du 20 août.
Le ministère afghan de l'Intérieur, malgré plusieurs coups de téléphone et courriels, n'a pas commenté ces informations.
Pratiquement tout le sud du pays, selon la carte, est sous la menace extrême d'attaques islamistes, de la province de Farah, dans l'Ouest, jusqu'à celles de Paktia et de Nangarhar, près du Pakistan, en passant par celle d'Helmand, dans le Sud.
Le porte-parole du ministère afghan de la Défense, le général Zaher Azimy, a toutefois tenu à assurer mercredi que les forces afghanes et la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) étaient "prêtes à assurer la tenue des élections" dans de bonnes conditions.
Les Nations unies ont confirmé l'authenticité de cette carte, précisant qu'il s'agissait d'un document établi par les autorités afghanes.
"Ce n'est certainement pas à nous de nous exprimer publiquement à ce sujet", a dit Aleem Siddique, porte-parole de l'Onu à Kaboul.
En décembre, un institut international, le Conseil international sur la sécurité et le développement (Icos), plus connu sous le nom de Conseil de Senlis, affirmait que les taliban étaient présents en permanence sur 72% du territoire afghan.
L'Icos définissait une "présence permanente" par la capacité pour les insurgés de mener au moins une attaque ou plus par semaine en moyenne sur l'ensemble d'une année.
Ce rapport avait été contesté par l'Otan et le gouvernement afghan.
Les taliban ont juré de perturber l'organisation du scrutin et ont appelé la population à le boycotter.
Mardi, ils ont tiré au moins neuf roquettes sur Kaboul, blessant un enfant, ont annoncé la police et des témoins. Cela faisait plusieurs années que la capitale afghane n'avait pas été visée par une attaque d'une telle ampleur.
Les combattants islamistes ont intensifié leurs opérations à l'approche des élections mais la capitale avait été relativement épargnée ces derniers mois, les attaques se concentrant essentiellement dans l'est et le sud du pays.
Lors d'une conférence de presse organisée conjointement à Kaboul avec le président Hamid Karzaï, le nouveau secrétaire général de l'Otan, le Danois Anders Fogh Rasmussen, a invité les Afghans à rejeter les menaces des taliban et à voter massivement le 20 août. "Il est important pour le peuple afghan de ne pas céder aux menaces et aux violences", a-t-il dit.