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Jessica Barry, porte-parole du CICR à Kaboul, a précisé qu’une équipe de la Croix-Rouge avait pu gagner mardi après-midi le lieu des combats, dans la province occidentale de Farah, où ils ont vu des dizaines de cadavres, dont des femmes et des enfants.
“Il semble qu’ils essayaient de s’abriter dans des maisons qui ont été touchées”, a-t-elle ajouté.
C’est la première confirmation internationale de ce grave incident imputé à l’aviation américaine, que les autorités américaines et afghanes disent vérifier.
Selon le gouverneur de la province de Farah, Rohul Amin, ces bombardements pourraient avoir fait une centaine de morts. Un responsable de la police locale redoute même un bilan plus lourd.
Si ces estimations se confirment, il s’agira des plus importantes pertes civiles depuis le renversement du régime des taliban, fin 2001. Les bombardements de Farah pourraient aussi assombrir le sommet que le président américain Barack Obama devait accueillir hier et ce jeudi à la Maison blanche avec ses homologues afghan Hamid Karzaï et pakistanais Ali Asif Zardari.
Karzaï, qui se trouve déjà à Washington, a envoyé sur place une équipe composée d’officiels afghans et américains pour faire le jour sur ce qui s’est passé.
“Le président a qualifié d’inacceptable et d’injustifiable la perte de civils et saisira Obama de ce sujet”, précise la présidence afghane dans un communiqué.
L’armée américaine a confirmé que son aviation avait été impliquée dans des combats qui se sont déroulés lundi et mardi dans le district de Bala Boluk. Elle s’est dite dans l’incapacité de confirmer dans l’immédiat le bilan civil de ces frappes aériennes.
Selon Abdul Ghafar Watandar, qui dirige les forces de police pour la province de Farah, les insurgés talibans se seraient servis des civils comme de “boucliers humains”, les rassemblant de force dans des maisons des villages de Geraani et de Ganj Abad, cibles des tirs de l’aviation. “Les combats se déroulaient dans une autre localité, mais les taliban se sont enfuis vers ces deux villages où ils se sont servis des habitants comme de boucliers humains”, a-t-il dit.