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Les conclusions de l’étude qui ne seront certainement pas divulguées par le département de tutelle, sont alarmantes et interpellent les responsables à tous les niveaux (ici et ailleurs) pour sauver ce qui peut être encore! On savait que le singe était menacé, mais cette fois, il serait agonisant car mal protégé et mis même en péril par ceux qui sont censés le protéger. Hormis les conditions naturelles qui ont bouleversé son cadre de vie, un véritable réseau de commerce illicite s’est installé et depuis belle lurette au Moyen-Atlas et qui est à l’origine d’un trafic juteux vers le Maroc et d’autres pays d’Europe et d’ailleurs. Il est convoité depuis quelque temps pour ses propriétés aphrodisiaques qu’aurait la cervelle de l’animal et surtout lorsqu’il est jeune, ce qui a contribué atrocement à l’extinction de jeunes générations. D’autre part, l’animal est très prisé, car c’est à la mode dans la haute société d’ici et d’ailleurs de domestiquer la bête à un jeune âge. On a donc enregistré parfois des prix impensables pour se procurer un petit macaque du Moyen Atlas. S’ajoutent à ce commerce illégal les conditions de vie qui ont sensiblement changé. Le régime des singes magots du Moyen Atlas a été bouleversé par une certaine promiscuité indésirable avec l’animal, car nourrir artificiellement un singe magot reste très nocif à sa santé. On a souvent retrouvé dans la forêt d’Ajdir, à Azrou ou encore à Ifrane les cadavres de petits macaques intoxiqués. D’ou le déclin très proche de l’espèce supposée protégée par des lois nationales et internationales.
Par ailleurs, un autre facteur aussi important dans le processus d’extinction du singe magot reste la dégradation de la forêt qui est son habitat naturel. Le ravage de la cédraie par une mafia bien organisée et sans scrupules et qui parfois infiltre même l’administration, est un facteur qui contribue à la disparition de l’espèce. L’arbre reste un refuge et un lieu de distraction pour le singe magot que l’homme accuse d’être un destructeur. Bref, ce qui est sûr, suite à cette étude scientifique, c’est que le singe magot court un réel danger de disparition dans l’indifférence des responsables qui ont certainement d’autres préoccupations. Pour exemple, lors du dernier séminaire sur «la bonne gouvernance et la gestion des ressources naturelles» à Meknès, le directeur du développement forestier qui représentait le Haut commissaire aux Eaux et Forêts à cette manifestation, répondait sans vergogne à la presse qui le sollicitait, qu’il n’aimait pas les journalistes. Dont acte !