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S'exprimant lors d'une rencontre autour des "Perspectives de coopération franco-marocaine pour une transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables en Afrique", organisée dans le cadre de la visite d’Etat au Maroc du Président de la République française, Emmanuel Macron, M. Terrab a mis l’accent sur les efforts déployés pour promouvoir une utilisation ciblée des nutriments agricoles.
Il a, en outre, souligné l'importance de continuer à développer des solutions adaptées spécifiquement à chaque type de culture et de sol, rappelant, dans cette optique, que la faible application d’engrais en Afrique limite encore aujourd’hui le potentiel des rendements agricoles sur le continent.
Cependant, a-t-il soutenu, l’expérience du Groupe OCP en Afrique a démontré qu’une nutrition optimisée des sols, en synergie avec des pratiques agricoles responsables, permet non seulement d’accroître les rendements mais aussi de décarboner l'agriculture, en contribuant à la séquestration du carbone dans les sols, rapporte la MAP.
Ces pratiques agricoles intégrant une nutrition adaptée des sols et des plantes ont le potentiel de créer un cycle vertueux entre deux objectifs de développement durable (n°2 "zéro faim" et n°13 "mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques") qui sont traditionnellement mis en opposition, a-t-il poursuivi, assurant que des sols en bonne santé permettent d’atteindre ces objectifs.
Et de noter que cette approche, rendue possible grâce aux avancées technologiques récentes comme la spectrométrie et les réseaux neuronaux, ouvre la voie à un cycle vertueux alliant productivité agricole et résilience environnementale.
A ce propos, M. Terrab a souligné que la coopération franco-marocaine dans ce domaine ouvre des perspectives prometteuses, en tirant parti des solutions sur mesure et des dernières innovations au service des agriculteurs africains.
Evoquant les réalisations du Groupe OCP en matière d'investissements massifs dans les capacités de production d’engrais, considérés comme de nouvelles activités, il a précisé que la capacité de production s'est élevée à environ 15 millions de tonnes de production, faisant ainsi du Maroc le premier producteur mondial en matière de capacités d'engrais phosphatés.
Il a, par ailleurs, pointé du doigt le caractère limité des terres arables par habitant au niveau planétaire, qui risque de décroître, affirmant que la seule manière de pallier cette situation est d'accroître les rendements par hectare, à travers l'extension des terres arables, l'intensification des cultures et l'augmentation des rendements.
Rappelant que ces engrais sont essentiellement constitués de trois nutriments, à savoir le nitrogène, la potasse et le phosphore, M. Terrab a insisté sur la participation de l'Afrique en tant qu'acteur en vue de trouver une solution à la sécurité alimentaire mondiale.
Cette rencontre qui a réuni des experts et acteurs de divers horizons de l’écosystème agricole a été, en outre, l'occasion de s'enquérir des défis et des opportunités liés à la sécurité alimentaire, notamment en Afrique, l’objectif étant de faciliter un échange constructif sur les initiatives et partenariats en faveur d’un avenir agricole résilient et durable.