Il faudrait juste rappeler au passage que l’inflation est généralement due à trois phénomènes, voire ravivée par eux : l’inflation par les coûts, l’inflation par demande/offre et l’inflation par la monnaie.
S’exprimant sur les colonnes de notre journal, l’universitaire et ex-cadre du ministère du Plan, Mohamed Ghermaoui, se fait plus précis en évoquant le cas du Maroc où l’inflation « n’est limitée ni dans le temps ni dans l’espace. Elle ne date pas d’aujourd’hui et ne concerne pas seulement notre pays… »
Certes, l’épidémie du Covid est passée par là, de même que la guerre russo-ukrainienne avec un effet d’amplification remarquée de par le monde, mais force est de constater que le Maroc aura toutefois réussi à maintenir l’inflation à un bas niveau.
Le recours au relèvement du taux bancaire par Bank Al-Maghrib comme cela a été le cas pour plusieurs pays ou institutions bancaires de par le monde se trace pour objectif de réduire l’impact de l’inflation sauf que l’on ne peut s’attendre à ce niveau à des résultats spectaculaires et encore moins à court terme.
Il n’en reste pas moins que par les temps qui courent dirigeants et responsables à différents niveaux sont interpellés.
Qu’elle soit conjoncturelle ou structurelle, l’inflation est là. Et elle en appelle à la réflexion et à l’apport de tous et ce dans le seul et unique intérêt de tout un pays.
Or, l’on a aujourd’hui comme l’impression d’assister à une espèce de guerre de tranchées ou de positions.
Les efforts que les Marocains appellent de leurs vœux doivent, cela va sans dire, aller de pair avec ceux du gouvernement en place.
Il y va des obligations, des attributions de celui-ci de concevoir des stratégies pour des solutions idoines tout en y associant les compétences appropriées.
LIBERATION