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Du coup, en bon esprit généreux et pour se donner la bonne conscience du citoyen honnête, cette p’tite pensée jaillissante, par ces temps où il ne fait pas bon courir les rues mouillées et frisquettes de nos cités, pour nos SDF de sept à soixante-dix-sept ans, parfois bien moins pour le minimum et très souvent jamais atteint, en son maximum.
Toutefois, grand est le sentiment d’impuissance au regard de l’action à mener envers ces milliers d’Ali Zawa en perspective ou devenus de par un sort déjà écrit et qui les a condamnés à devoir surmonter écueils et traquenards de la rue afin de la maîtriser, ‘’zanga-zanga’’, mieux que quiconque, et ce à des fins de survie
Mais, au seuil de cette période où le froid va s’atteler à s’intensifier, la mission de survie de nos diablotins, diables et autres vieux briscards des rues ayant tant bien que mal réussi leur survivance aux hivers rigoureux, demeure sinon rude pour ne pas dire impossible pour bon nombre d’entre eux qui garderont des traces des fluctuations climatiques qu’ils subiront avec tout ce que cela comporte comme danger et précarité.
Ces sans-abri ou sans-logis, bien que la mendicité fasse partie aussi de leur misérable quotidien, ne sont pas à loger justement à la même enseigne que les mendiants vivotant, eux, plutôt d’aumône et de charité. Par la force des choses et de la misère, ils ont pour seul luxe ici-bas, d’errer, de dormir et d’occuper l’espace public à titre d’une chimérique “intégration sociale’’ en tant que citoyen d’une Nation à laquelle pourtant ils croient, et ce quel qu’en soit leur statut.
Le plus grave et le plus urgent dans tout ça, ce sont ces enfants de la rue qui constituent la grande majorité des sans-abri au Maroc et qui n’ont pour seul toit, au meilleur des cas, qu’une cave, un parking, un entrepôt ou un bâtiment abandonnés, un chantier, une gare, quand ce n’est la rue, le terrain vague, le cimetière et tant d’autres lieux insalubres et dangereux. Livrés au tabagisme, à l’alcoolisme, la drogue et diverses maladies, ils sont aussi la proie de mafias et de l’exploitation physique, sexuelle, et autres, enfin, la proie de tous les vices que peuvent charrier les rues de la ville.
Sans vouloir idéaliser et nonobstant la charité citoyenne, il serait tout à fait naturel pour les responsables ayant sous tutelle pour ainsi dire, officieusement ou officiellement, le sort de cette catégorie de personnes en difficultés, associations charitables et surtout autorités, de prendre en charge leur hébergement ou tout au moins, proposer des mesures accompagnatrices en ce sens, surtout en ces temps où même un chien n’est pas à mettre dehors.
Plus préoccupant encore, quand, quelque part au fond de sa conscience, le citoyen lambda, pas du tout concerné, se dira que, cette année encore, des gens vont mourir de froid, parce qu’autorités et autres parties prenantes de la société civile se seront laissées dépasser par des évènements dont la gestion ne leur a pas été dictée. Il détournera alors en sa bonne âme et sincère conscience son regard en se disant qu’au fond, il ne peut guère grand-chose à ce phénomène des temps modernes.
Ma foi, le froid provoque bien des accidents, des décès et autres désastres, différemment dramatiques. Baume à son p’tit cœur cependant, depuis la nuit des temps, les effets dramatiques du froid sur l’homme et son physique ne sont, hélas, que trop évidents et d’ailleurs, c’est bien pour cela qu’il existe quelques pommades en conséquences. Comme celle qui dicte mais n‘acte point, un peu à l’image de cette rubrique.